Dans « Alpha Condé, le pouvoir et la vie », l’ancien président de la République raconte son histoire au micro de son ami François Soudan, journaliste à Jeune Afrique. Le documentaire a été réalisé peu de temps avant la fin du règne de l’ex-numéro 1 guinéen, renversé par un coup d’Etat par le colonel Mamadi Doumbouya au petit matin du 5 septembre 2021.

L’ex-président n’a pas oublié ses longues années d’exil suite à sa condamnation à mort par contumace par le régime de Sékou Touré, après l’échec de l’opération l’opération Mar Verde des forces armées portugaises, exécutée contre la Guinée le 22 novembre 1970.

Alpha Condé se souvient encore des circonstances dans lesquelles il a appris la nouvelle de sa condamnation. ‘’Un jour, j’étais assis dans un café à la rue Soufflot dans Paris, on blaguait et un ami m’a demandé : ‘Et si Sékou Touré vous condamnait ?’. J’ai répondu : ‘Mais toi aussi, comment va-t-il nous condamner ?’ Le soir,  quelqu’un m’appelle d’Abidjan pour me demander si je savais que je suis condamné à mort par contumace’’, rembobine-t-il.

‘’Ce qui signifie dire que je ne pouvais évidemment plus rentrer en Guinée’’, souligne l’ancien chef de l’Etat qui assure qu’il ‘’ne souhaite pas l’exil à quelqu’un. L’exil est très difficile à supporter moralement, d’être coupé de sa famille. Pendant des années, vous ne pouvez pas voir vos proches quand il y a des problèmes et autres. C’est très dur l’exil. C’est pourquoi, je ne souhaite pas à personne d’être en exil’’.

Pour illustrer ses propos, il révèle qu’un jour, ‘’j’ai rencontré un ami intime aux Champs-Elysées. Je l’ai salué, il ne m’a pas répondu. Les gens avaient peur que les voit avec nous. Parce que si on te voit avec nous, on va dire que tu es anti-guinéen. Donc, ça fait mal de voir beaucoup de nos amis intimes peuvent vous fuir pour ne pas être accusés. Donc, les gens qui venaient de Conakry nous évitaient’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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