Confidences de Dansa Kourouma : “Quand je venais au CNT, je n’avais pas du tout confiance en ma personne”
De retour d’Inde où il a remporté le Prix international pour l’humanitaire, Dr Dansa Kourouma a été célébré mercredi à l’hémicycle par les membres du Conseil national de la transition (CNT).
L’occasion pour le numéro 1 du parlement transition d’exprimer ses remerciements à tous ceux qui l’accompagnent au quotidien pour accomplir sa mission.
“Quand je venais au CNT, je n’avais pas du tout confiance en ma personne. L’adversité , les critiques, l’animosité et le scepticisme m’ont fait perdre une bonne partie de ma confiance. Je me demandais si je serai en mesure de conduire les destinées de cette institution sur la base des valeurs auxquelles je crois”, révèle-t-il à l’assistance.
Il assure que “ce manque de confiance a été très vite dissipé par la qualité des personnes que j’ai rencontrées au CNT (…). Permettez-moi de rendre hommage au président de la République, le général Mamadi Doumbouya. Beaucoup pensent que c’est parce que Dr Dansa est un grand leader qu’il parvient à avoir les résultats qu’il faut. C’est parce que devant moi, il y a un grand leader qui donne carte blanche à la représentation nationale de critiquer les textes afin qu’ils soient conformes aux préoccupations et aspirations de la population. Il ne s’interpose pas entre ses ministres et l’assemblée. Il laisse les parlementaires poser les questions, critiquer l’action gouvernementale et faire des amendements. Il laisse chaque institution se conduire dignement”.
Aux activistes de la société civile, il a indiqué que “vous savez toutes les responsabilités que je devais occuper et qu’on m’a refusées pour des raisons de divergences politiques et philosophiques. Vous vous êtes indignés quand je devais être président de la CENI, les autorités d’alors se sont opposées. Je vous ai dit que chaque chose à son temps parce que Dieu est le maître du temps”.
Aujourd’hui, se rejouit-il, “chers confrères de la société civile, vous partagez ces instants avec moi, ces instants de célébration à mi-chemin ou à mi-parcours, parce que ce qui nous reste est plus important et plus difficile que ce que nous avons accompli. C’est de clôturer la transition avec honneur, responsabilité et regarder le peuple en face et se satisfaire des œuvres que nous avons accomplies”.
Selon Dr Kourouma, “la fin de la transition est plus déterminante de tout ce que nous avons accompli et tout ce que nous avons eu en termes de distinctions et d’honneur. Le véritable honneur, c’est la célébration de la fin de la transition et les réformes que nous allons faire, l’héritage constitutionnel et institutionnel que nous allons léguer à la nouvelle génération. C’est ça la réussite de la transition”.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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