[dropcap]I[/dropcap]nvité lundi de l’émission Œil de lynx, l’ancien Premier ministre Kabiné Komara a été interpellé par un auditeur sur son départ à Primature après la signature des accords de Ouagadougou.

Premier ministre au temps de Dadis Camara jusqu’à ce que celui-ci se fasse tirer dessus par son aide de camp, le lieutenant Toumba Diakité, Kabiné Komara a cédé sa place à Jean Marie Doré.  “Un soulagement ?”, lui demande l’auditeur. ‘’Je n’aime pas trop parler de ça, mais ça été bien préparé. Quand on a tiré sur le président Dadis, il a été évacué au Maroc, il y a eu des arrangements pour que nous puissions passer à une deuxième transition. Ç’a été arrangé au Maroc‘’, répond l’ancien Premier ministre.

‘’Le jour ou le général Sékouba Konaté a signé le papier, les gens le savaient. J’ai fait une déclaration à la télévision guinéenne devant les ministres. Il fallait que nous nous préparions à céder le flambeau à d’autres’’, a renchéri Kabiné Komara qui estime qu’à l’époque certains ministres ne comprenaient pas sa décision : “Ils sont venus me dire ‘pourquoi voulez-vous quitter?’. Je leur ai dit ‘quel intérêt vous avez à être le chauffeur d’une voiture alors que le moteur est bloqué’‘’.

‘’Je n’’étais pas préparé, car je n’étais pas venu comme Premier ministre. C’est par accident que je suis devenu Premier ministre et je me suis dis que c’est un passage. Un poste de Premier ministre, c’est une veste avec quatre boutons dont un seul est fermé, les autres, on les laisse ouverts’’, explique l’ancien patron de la Primature.

Au moment où il était Premier ministre, Kabiné Komara dit s’être privé de certains privilèges. ‘’Je n’ai pas changé de logement et difficilement j’ai changé de voiture. Les meubles quand ils me l’ont envoyés, j’ai tout renvoyé. Je n’avais pas de salaire. Je ne dormais pas, je ne voyais pas mes enfants. Donc, je n’avais pas d’avantages particuliers pour me maintenir à ce poste”, a-t-il conclu.

Djiwo Barry, pour VisionGuinée.Info
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