[dropcap]L[/dropcap]a Guinée a fêté le 2 octobre son 56e anniversaire de l’indépendance. Une fête sobre à cause du virus Ebola, sans défilé, ni tambour et trompette. Le Président de la République s’est contenté de déposé une gerbe de fleurs à la place des Martyrs, en présence d’importantes personnalités du pays et de diplomates accrédités en Guinée.
Parmi les personnalités qui se sont exprimées après l’événement figure en bonne place, Claude Kory Kondiano, Président de l’Assemblée nationale. “Aujourd’hui, nous célébrons la liberté politique. Après son accession au pouvoir, le président Alpha Condé a fait un programme de développement qui, dans une certaine mesure, a bien fonctionné jusqu’à l’apparition brusque de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola”, a déclaré le chef du législatif.
Il ajoute que la Guinée combat activement cette épidémie qui fait des ravages dans le pays. Selon Claude Kory Kondiano, si un retard a été accusé dans le démarrage de la riposte contre le virus Ebola, apparu en décembre 2013, c’est tout simplement parce que cette maladie était inconnue des Guinéens. “Nous ne connaissions pas le virus Ebola qui est apparu en 1976 au Zaïre, puis au Soudan. On l’a confondu à la fièvre typhoïde et au paludisme”, confesse la 2e personnalité du pays qui accuse les intellectuels Guinéens d’être à la base de la réticence de certaines communautés.
“Quand les populations ont manifesté à Macenta, il y avait des mains invisibles derrière. À Guéckedou également, il y avait des mains invisibles derrière. Je me suis rendu personnellement à Guéckedou pour leur dire la vérité et la réticence a disparu”, estime Claude Kory Kondiano.
Et après le tristement célèbre événement de de Womey, le Président de l’Assemblée nationale exhorte les intellectuels à avoir pitié du peuple de Guinée pour lutter contre l’épidémie Ebola.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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