[dropcap]L[/dropcap]es victimes du massacre du 28 septembre ont soif de justice. Neuf après la tragédie qui a fait au moins 156, plus d’une centaine de femmes violées et des portés disparus, un procès peine à débuter malgré la création d’un comité de pilotage chargé de préparer son organisation dans les meilleurs délais.  

‘’Nous avons soif de justice, certes, mais on ne veut pas d’une justice bâclée’’, a tenu à clarifier Abdoul Gadiry Diallo, président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH), qui précise que ‘’nous sommes en train de concilier notre besoin d’avoir, dans les meilleurs délais, une justice à celui de ne pas bâcler la procédure’’.

L’ancien chef de la junte, inculpé dans le dossier du 28 septembre, vit à Ouaga depuis qu’il a échappé à une tentative d’assassinat à Conakry. Il a réitéré sa volonté de rentrer au bercail pour livrer sa part de vérité sur cette affaire. ‘’Dadis Camara nous a dit qu’il veut revenir en Guinée. Ce n’est pas nous qui allons l’en empêcher. Ce n’est pas la justice non plus qui le fera. Il a déjà exprimé le souhait d’être présent à ce procès, on y croit’’, assure le président de l’OGDH.

A la  veille de la commémoration du neuvième anniversaire des douloureux évènements du 28 septembre, le ministre de la justice a laissé entendre qu’il n’est pas celui qui peut décider du retour ou non de l’ancien chef du putsch du 23 décembre 2008.

‘’Ce n’est pas moi qui décide. Il y a un comité de pilotage qui est composé de plusieurs personnes. Ce sont les magistrats qui vont décider s’il y a lieu qu’une des personnes importantes de ce procès, présumée innocente, puisse venir s’expliquer’’, indique-t-il, avant de mettre les points sur les i : ‘’Ce n’est pas au ministre de la justice de décider si Dadis Camara doit assister au procès ou pas’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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