[dropcap]I[/dropcap]l est temps de s’inquiéter et de demander des clarifications sur les batailles livrées autour de la mise en place du Conseil National de la jeunesse. Elles prouvent tristement que l’ardeur civique, l’orthodoxie républicaine et le sacerdoce national sont en berne.
On le sait tous, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les guinéens conjuguent cet adage à tous les temps et en tous lieux. Ils sont passés experts en détournement à leur profit de tous les malheurs et catastrophes. Le cas de l’épidémie Ebola est une illustration parfaite.
Hélas ! L’occasion tant rêvée de mettre en place un conseil national par et pour les jeunes, est devenue source de division de la jeunesse. Deux camps se positionnent en messie aux ambitions obscures.
Entre, un ministère de jeunesse sans vision au profit de la jeunesse, et un groupuscule s’exprimant au nom des jeunes, le choix est difficile.
Assurément la jeunesse pionnière qui a arraché l’indépendance, forgé les institutions, posé les jalons de l’Etat, bougent dans leurs tombes. Tellement l’héritage est en voie de largage.
Cette situation donne raison à Frantz Fanon qui disait : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir »
L’histoire nous en dira. Car, les jeux sont ouverts, les paris pris et bien malin sera celui qui peut en préjuger…
Par Amadou Tidiane BARRY
Acteur de la société civile