Coopération sino-africaine : les grandes réalisations de l’initiative « la Ceinture et la Route » en Afrique
En prélude au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), le directeur général de l’ouverture régionale de la Commission nationale pour développement et la réforme (NDRC) a rencontré, ce lundi 2 septembre, la presse au China national convention center. Xu Jianping a présenté aux journalistes les grands résultats obtenus par la Chine et les pays africains dans la construction conjointe de la « Ceinture et la Route ».
Dès sa prise de parole, le conférencier a souligné que la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR) s’occupe du travail relatif au Bureau du groupe pilote pour la promotion de la construction de « la Ceinture et la Route ». Elle organisera dans les prochains jours à Beijing une conférence de haut niveau qui se tiendra en marge du sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC).
Liée à l’Afrique depuis plusieurs décennies, la Chine considère que sa coopération avec les pays africains est exemplaire. ‘’La coopération sino-africaine accorde la priorité aux peuples et préconise la coexistence harmonieuse. Elle a contribué à la création d’emplois et à l’amélioration du bien-être social des pays africains’’, explique Xu Jianping.
Il soutient qu’au cours des 11 dernières années, la coopération sino-africaine est passée du concept à l’action, de la vision à la réalité, et a insufflé un nouvel élan de développement économique et social des pays africains, contribuant ainsi à accélérer la construction d’une communauté d’avenir partagé.
La semaine dernière, le Bureau du groupe pilote pour la promotion de la construction de la Ceinture et de la Route et la Commission nationale du développement et de la réforme de la Chine, ainsi que d’autres départements concernés, ont publié un rapport axé sur le développement de la coopération Chine-Afrique.
Synergie d’actions pour plus de résultats
Le rapport met en lumière les grands résultats obtenus au cours des 11 dernières années. La synergie stratégique mise en place par la Chine et l’Afrique, dans l’esprit d’amples consultations conjointes pour la construction d’une communauté d’avenir partagé, a été bénéfique. Elle a permis de faire avancer de manière complète et approfondie l’initiative de la « Ceinture et de la Route » et les stratégies de développement des pays africains et de l’Union africaine.
Ce n’est pas tout. Elle a identifié les domaines clés et les contenus de la coopération sino-africaine et elle a pris en compte les besoins des populations et de l’Union africaine. Durant les 11 dernières années, 52 pays africains et l’Union africaine ont signé des mémorandums d’entente avec l’Empire du milieu.
Par ailleurs, la Chine a signé des accords de coopération pour la construction de la « Ceinture et la Route » avec l’Ethiopie, l’Algérie, l’Egypte, le Djibouti, la Mauritanie, le Maroc, le Mozambique, la Sierra Leone et l’Union africaine, en fonction des priorités définies dans les stratégies nationales de développement et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, et les besoins réels de ces pays.
En marge du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), prévu du 4 au 6 septembre prochains à Beijing, la Chine signera de nouveaux accords de coopération avec plus de pays africains.
Des infrastructures modernes et efficaces
La coopération sino-africaine a permis d’enregistrer de grands progrès dans l’interconnexion des infrastructures. Le rapport note que le programme de co-construction Chine-Afrique « Une ceinture, une route » contribue à l’amélioration des infrastructures sur le continent, à l’élimination des entraves au développement économique et social.
D’après les données officielles, au cours des 11 dernières années, des entreprises chinoises ont participé à la construction et à la rénovation de plus de 10.000 km de voies ferrées, près de 100 000 km de routes, près de 1000 ponts, près de 100 ports, 66.000 km de réseaux électriques et 150.000 km de réseaux de communication dorsaux en Afrique.
En ce qui concerne les chemins de fer, des entreprises chinoises ont construit de nombreux projets dont les chemins de fer Mombassa-Nairobi au Kenya, d’Addis-Abeba-Djibouti, d’Abuja-Kaduna au Nigeria, qui ont aidé l’Afrique à former un réseau ferroviaire sur le continent africain.
Sur les infrastructures routières, des projets tels que l’autoroute de Nairobi au Kenya, la route nationale 1 au Congo-Brazzaville et l’autoroute Nord-Sud en Algérie, construits par des entreprises chinoises, ont permis d’améliorer le niveau d’interconnexion.
En ce qui concerne les ports, les entreprises chinoises ont construit le port en eau profonde de Lekki au Nigeria, le port de Kribi au Cameroun et le port d’Abidjan en Côte d’Ivoire, qui ont favorisé le transport maritime régional et les échanges commerciaux.
Dans le secteur de l’énergie, grâce aux technologies avancées respectueuses de l’environnement, les compagnies chinoises ont construit d’une centrale éolienne en Afrique du Sud, de la centrale photovoltaïque de Garissa au Kenya et centrale hydroélectrique Nyabarongo II au Rwanda. Des projets développés dans plus de 40 pays d’Afrique ont accéléré la transformation énergétique de l’Afrique, tout en améliorant la capacité de l’approvisionnement en électricité de l’Afrique.
Coopération dans des domaines émergents
Le programme de co-construction Chine-Afrique : « Une ceinture, une route » met l’accent sur de nouveaux domaines dont entre autres le développement vert, le numérique, l’innovation. La coopération entre l’Empire du milieu et le continent africain continue de se renforcer dans le domaine de la santé. Jusqu’à fin juin 2024, plus de 130 hôpitaux et cliniques, des hôpitaux d’amitié Chine-Afrique avaient été construits dans différents pays africains. Des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies y ont également été bâtis.
Dans le domaine du développement vert, la Chine a signé 18 mémorandums d’accord sur la coopération Sud-Sud dans la lutte contre le changement climatique avec 16 pays africains. Elle a œuvré pour la construction de zones pilotes à faible émission de carbone ainsi que l’exécution de projets d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, tout en aidant des pays africains à renforcer leurs capacités de développement vert.
En termes de coopération numérique, la Chine et l’Afrique ont mis en œuvre une série de projets d’infrastructures. C’est le cas notamment de la dorsale nationale de la fibre optique en Tanzanie, qui a permis d’améliorer la qualité ainsi que l’efficacité des communications et de réduire considérablement les frais de communication des utilisateurs, le projet «Smart Senegal », qui a permis d’accélérer le développement économique numérique du Sénégal en faveur du plan « Sénégal Emergent ».
Dans le domaine de l’innovation, la Chine a signé des accords de coopération scientifique et technologique avec 16 pays africains. Elle a aussi mis en œuvre un plan d’actions pour l’innovation scientifique et technologique de « la Ceinture et la Route » en collaboration avec l’Académie des sciences de Chine, le Centre d’innovation et de coopération Chine-Afrique et l’Institut africain du Centre de coopération sino-africaine en géosciences.
Dans le domaine de la coopération agricole, la Chine a déployé 45 groupes de 432 agronomes dans 11 pays africains, qui y ont mis en œuvre 1000 technologies pour aider ces pays à améliorer leur développement agricole. Les exportations de produits agricoles africains vers la Chine ont connu une hausse annuelle plus de 10 % durant plusieurs années consécutives, faisant de la Chine, le deuxième pays importateur de produits agricoles africains.
En termes de coopération économique et commerciale, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique a atteint 282,1 milliards de dollars américains en 2023. La Chine demeure le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 15 années consécutives, et a contribué à la croissance économique du continent africain.
A quelques jours de l’ouverture du Forum sur la coopération sino-africaine, la Chine réitère sa ferme détermination à collaborer avec les pays africains pour renforcer davantage les fondements de la coopération, élargir les domaines de coopération, faire avancer la coopération dans la construction de « la Ceinture et la Route », se donner la main pour promouvoir la modernisation, et s’efforcer de faire de nouvelles percées dans les « quatre approfondissements ».
De Beijing, Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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