Depuis une dizaine de jours, c’est le commissaire principal et Directeur National des Services Spéciaux à la Présidence Aboubacar Fabou Camara qui défile devant la barre de la Cour d’assises de Conakry à titre de témoin.
Après avoir longuement entendu par les parties prenantes au procès, le commissaire Fabou Camara a décidé de ne plus apporter des réponses aux questions de la défense notamment celles de Me Béavogui.
Devant la cour, le Commissaire Fabou a fait savoir que c’est en 1981 qu’il a connu le bâtiment de Mme Fatou Badiar car il s’y rendait pour des raisons personnelles. Cependant, précise le Commissaire, « avant le mois de mai 2011, je ne me suis plus rendu sur les lieux à quelques occasions que ça soit. »
En apportant cette réponse, la défense, avec la permission de la Cour a demandé à ce que l’accusé Margis-chef Youssouf Diallo revienne à la barre pour bien élucider ce passage. Ce dernier a révélé que le Commissaire Fabou fréquentait bel et bien le domicile de Dame Fatou Badiar. Selon lui, Fabou Camara courait derrière une fille du nom d’Aissatou Diallo. Cette fille, souligne Yousouf Diallo m’a présenté le Commissaire Fabou au domicile de Dame Fatou Badiar en me disant que ce dernier travaille au service de l’anti-drogue. Aussitôt, le Président de la Cour Fodé Bangoura, a demandé à la défense d’écarter cette question car estime-t-il, elle rentre dans la vie privée de Commissaire et risque d’entrainer autre chose.
En guise de réponse, le Commissaire Fabou a juré qu’il n’y a aucune graine de vérité dans ce que Youssouf Diallo a annoncé à la barre. « Sur l’honneur et au nom d’Allah il n’y a aucune graine de vérité dedans. Moi je suis marié, j’ai des enfants, et ma femme a entièrement confiance en moi » a laissé entendre le commissaire Fabou à la barre. Et de préciser « En ce qui concerne le Margis-chef Youssouf Diallo, à part le jour qu’on a été à Kountia je l’ai jamais connu. Pour ce qui est de Dame Fatou Badiar je sais qu’elle a une fille qui s’appelle Aicha, mais celle-là aussi je l’ai jamais connue ».
Selon les avocats de la défense, le Commissaire Fabou s’est, sans autorisation, lancé dans une filature manifestement illégale et par conséquent tout ce qu’il a fait est nul et sans effet. La défense a par la suite confié à la Cour que les coupables dans cette affaire et les monteurs de chaînes de mensonge sont dans la nature.
Rappelée à la barre Fatou Badiar n’a pas caché son amertume face à cette histoire de filature du Commissaire. « Comment Fabou a pu filer mon domicile ainsi que tous les mouvements qui s’y effectuaient, sans pouvoir au moins une fois filer le Général Kéléfa Diallo qui était pourtant très fréquent chez moi? » s’interroge-t-elle.
Revenant à la charge, Me Béavogui, a à moult reprises demandé au Commissaire Fabou où se trouve le Lieutenant Ousmane Koulibaly qu’il avait interpellé et conduit au Camp Samory? Cette question et plusieurs autres sont restées sans réponses, car le Commissaire avait choisi l’option de ne plus répondre aux questions de Me Béavogui. Le témoin, visiblement très attentif avec un sourire aux lèvres, dira à Me Béavogui , de se contenter de ses prises de notes car il ne va plus répondre à ses questions.
Quant au Procureur Williams Fernandez il a déclaré que son témoin est calme, serein, et précis. C’est pourquoi dit-il, la défense veut l’amener à donner des réponses qu’elle veut entendre. « Mais, ce match de Ping-pong ne doit plus continuer dans cette salle.» a averti Williams Fernandez. Affaire à suivre…
Boussouriou Doumba, pour Visionguinee.info
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chien . menteur ce fabou
Nous suivons avec intérêt le débat de la Cours d’Assise de Conakry surtout celui de l’attaque du domicile de Chef de l’État le Pr Alpha Condé que nous respectons bien il mérite sa place.
Je ne suis pas guinéen je suis français d’origine Camerounaise.
Nous nous demandons ici si cette affaire n’est pas dans le Haut commandement militaires? semblable à l’affaire du Capitaine Alfred Deyfus à la fin du 19è et début du 20è sicle? ici en France.