Le lundi a été électrique dans la préfecture de Coyah où des populations récemment déguerpies. Les manifestants en colère dénoncent une priorisation dans le dédommagement des habitants d’un secteur par rapport à d’autres de la localité.
La préfecture de Coyah est en plein chantier depuis quelques mois. Une autoroute est en cours de construction obligeant les autorités à déguerpir les riverains de la route. En retour, le gouvernement s’est engagé à dédommager les populations touchées par cette opération.
Le président Alpha Condé avait, lors d’un déplacement, déclaré que les victimes devraient être dédommagées avant leur déguerpissement. ‘’Avant de mettre la croix sur la maison de quelqu’un, on doit discuter avec lui, faire l’évaluation, parce que quand on casse les maisons des gens avant de les évaluer, où ils vont loger ?’’, s’interrogeait le Chef de l’Etat.
Lundi dernier, des jeunes révoltés ont érigé des barricades sur la route nationale empêchant toute circulation. Ils accusent la commission de recensement, de déguerpissement et d’évaluation d’avoir diminué les montants de leur indemnisation.
‘’Certains habitants du quartier Laminayah ont reçu des montants qui varient entre 50 et 300 millions GNF, alors qu’ils ne sont pas au bord de la route’’, a indiqué un manifestant en colère qui précise que ‘’les montants destinés aux victimes du déguerpissement du quartier Somayah Plateau ont connu des rabais et varient entre 5 et 50 millions GNF’’.
Aux dernières nouvelles, les autorités préfectorales ont mis en place une commission de réévaluation afin de répondre aux exigences des victimes de déguerpissement.
Boussouriou Doumba, pour visionGuinee.info
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