[dropcap]L[/dropcap]e 14 février 2014, de violents affrontements ont éclaté après que des rumeurs sur la propagation d’Ebola ont fait le tour de la sous-préfecture de Wonkifon, préfecture de Coyah. Des populations en colère ont érigé des barricades sur la piste rurale qui mène au centre de traitement d’Ebola de la localité.
Dans les échauffourées, les manifestants ont vandalisé un bus du personnel du CTE de Wonkiwon et une voiture appartenant à un agent impliqué dans la lutte contre Ebola à Coyah.
Des enquêtes des services de sécurité ont permis de mettre la main sur 4 individus soupçonnés d’être à la base de la propagation des rumeurs sur Ebola à Wonkifon.
Mis aux arrêts et déférés à la Justice de paix de Coyah, les co-accusés ont été fixés sur leur sort mercredi dernier au terme d’une décision du Parquet.
Michel Bamba, Madeleine Chérif et Naby Bangoura ont été purement et simplement relaxés par la justice, faute de preuves.
Le quatrième accusé, Arafan Aboubacar Sylla, imam d’une mosquée à Wonkifon a été retenu coupable d’incitation à la violence. Il écope d’une peine de trois mois de prison ferme et d’une amende de 500.000 Francs Guinéens. Une condamnation contre un leader religieux, première du genre depuis le début de l’épidémie d’Ebola en Guinée.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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