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Cri de cœur des étudiants guinéens au Maroc : lettre ouverte au Président Alpha Condé

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[dropcap]L[/dropcap]ettre ouverte à son Excellence Monsieur le Président de la République Chef de l’Etat

Objet : Interpellation

les-boursiers-guinéens-du-MarocExcellence Monsieur le Président,

Nous, boursiers de l’Etat guinéen de l’extérieur, venons par la présente, attirer votre attention sur la situation relative à nos conditions de vie. Des conditions dégradantes voire humiliantes, due au retard dans la perception de nos bourses et du non-respect des accords convenus avec le gouvernement l’an dernier suite à l’avis de grève lancé. Cette missive s’inscrit donc dans cette optique.

Nous voulons vous rappeler ici que cette situation n’a rien d’inédit. Toutes les bourses que nous percevons en dehors de l’année dernière accusent du retard et à chaque fois, les pouvoirs publics nous poussent à faire des écrits de ce type, des passages sur les radios privées en Guinée ou dans le pire des manifestations auprès des différentes représentations diplomatiques de notre pays (les Ambassades et les Consulats), ce qui ternit quelque part l’image de notre chère patrie.

Par ailleurs, nous tenons également à souligner que nous, étudiants guinéens bousiers de l’extérieur, avons toujours préconisé le chemin du dialogue et de l’écoute des autorités compétentes avant d’opter pour d’autres mesures plus ou moins radicales pour le respect de nos droits. D’ailleurs ce n’est qu’après le non-respect des   promesses tenues que nous envisageons de passer par les medias ou éventuellement les grèves.

Vus les évènements antérieurs relatifs à la question de la bourse des étudiants guinéens de l’étranger, nous déduisons que le retard du paiement ou des engagements s’apparentent à un acte volontaire et délibéré dont on ignore la source dans la mesure où c’est lorsque nous procédons à une certaine révolte que les bourses sont payés alors que cette phase n’est pas nécessaire pour la satisfaction de nos besoins et peut bien être évitée.

Depuis quelques années nous avons adressés plusieurs mémorandums aux services concernés rappelant ainsi nos différents points de revendications entre autre :

-Le paiement de tous les arriérés de compléments de bourse ;

-L’établissement d’une échéance régulière de 3 mois proposés de paiement des compléments de bourse ;

-La revalorisation du montant des compléments de bourse ;

-Le rétablissement des billets d’avion pour les vacances en faveur des étudiants qui honorent leurs engagements pédagogiques.

-Le paiement immédiat une fois leur formation terminée des billets d’avion des rentrants définitifs.

-Le paiement effectif des étudiants boursiers omis (ceux ayant rempli leurs obligations académiques)

Nous avons cru que les deux premiers points ne seraient que des souvenirs, force est de constater qu’ils sont encore d’actualités, les autres points quant à eux semblent être aux oubliettes.

Les conditions de vie sont de plus en plus difficiles pour les étudiants, aujourd’hui au Maroc Peu importe votre ville de résidence, vous devez faire certaines démarches administratives à Rabat, capitale politique,avec un coût très élevé pour certains. Au-delà de ces démarches administratives obligatoires, notre formation et nos recherches nécessitent un minimum d’appui financier sans compter naturellement nos besoins élémentaires (logements, nourriture, santé, transport etc…). A titre d’exemple, cette année plusieurs étudiants du Maroc n’ont pas pu se faire recenser auprès des CARLE faute de moyens pour assurer leur déplacement.

Excellence Monsieur le Président de la République,

Nous sommes conscients de la crise sanitaire que connait notre pays et nous en compatissons, et nous savons l’impact que cela a pu causer à notre pays, une des raisons d’ailleurs qui justifie notre silence depuis quelques mois.

Nous rappelons également que nous sommes et demeurons une structure apolitique, cette précision est nécessaire compte tenu des nouvelles formes de pensées dans notre pays, selon lesquelles revendiquer un droit suppose être contre votre gouvernance loin de toutes ces interprétations politiques de mauvaise foi. Nous pensons qu’au-delà de tous les grands chantiers qui vous attendent et que vous avez entrepris la question de l’investissement sur le capital humain guinéen doit être au centre de vos préoccupations.

En plus, nous relevons à présent de la Présidence de la République ce qui sous-entend votre désir de changer certaines choses d’où la nécessité de vous interpeller sur la situation qui prévaut.

Excellence Monsieur Le Président, Chef de l’Etat,

Nous ne pouvons terminer sans adresser nos sincères condoléances à toutes les familles éplorées par la fièvre hémorragique.Loin de notre cher pays, nous prions pour sa stabilité et sa quiétude sociale.

Que Dieu vous Protège,

Que Dieu bénisse le Peuple de Guinée

Que Dieu sauve l’Etudiant Guinéen à l’Etranger.

L’Association des Etudiants, Stagiaires & Elèves Guinéens au Maroc ASEGUIM

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1 commentaire
  1. ALY DIABY dit

    Ca crit partout dans ma guinee, l’interieur qu’a l’exterieur, l’etat manque d’iniatives. ici la sagesse n’est pas la solution, pour resoudr ton blem il fodra t montrer + dingue. sui deçu des gouvernants incapabl. mdrrr

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