[dropcap]L’[/dropcap]augmentation du prix du carburant à la pompe a eu des répercussions sur le prix des denrées alimentaires à Conakry. Des citoyens payent déjà les conséquences de cette hausse dans certains marchés de la capitale guinéenne.
‘’Avant l’augmentation du prix du carburant, le prix d’un sac d’ognons variait entre 120.000 à 130.000 GNF dans les grands magasins. Maintenant, le sac est passé à 150.000 GNF. Donc, nous revendons un oignon à 1000 GNF. Le prix dépend de la taille de l’oignon’’, témoigne Oumou Diallo, vendeuse au marché de Koloma.
Dans ce même marché, cette autre vendeuse de feuilles de patates fait savoir que l’augmentation du prix du carburant a fait varier tous les prix
‘’J’achetais quatre tas de feuille de patates à 5000 GNF pour revendre un à 1500 ou 2000 GNF. Maintenant que le prix de l’essence a augmenté, nous achetons le tas de quatre à 10.000 GNF pour les revendre à 3.000 GNF’’, explique Fatoumata Binta Diallo.
‘’ Les chauffeurs de taxi ont augmenté le prix du transport. Il y a une taxe qu’on doit payer au bureau du marché. Quand un client vient faire des achats pour toi, tu mets dans un sac plastique pour lui. On vend pour avoir un petit bénéfice’’, assure notre interlocutrice.
Kadiatou Camara, venue faire des courses, dénonce la hausse vertigineuse des prix sur le marché. ‘’L’autre fois, j’avais prévu de préparer des feuilles de patate. Une fois dans le marché, après avoir constaté les prix, j’ai été contrainte d’annuler ma prévision’’, se lamente-t-elle.
‘’ Je demande à l’Etat d’avoir pitié des femmes de Guinée. Nous allons continuer à souffrir si les autorités ne revoient pas le prix du carburant. C’est nous qui sommes confrontées aux réalités du marché et qui avons des bouches à nourrir’’, plaide-t-elle.
Salematou BALDE, pour VisionGuinee.Info