Détenu depuis plus de deux ans, c’est ce mardi 3 décembre que l’ancien président de l’assemblée nationale a été situé sur son sort. Amadou Damaro Camara a été condamné à 4 ans de prison, 10 millions de GNF d’amende et au paiement de 5 milliards de GNF de dommages et intérêts à l’Etat guinéen.
Après le verdict de la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), son avocat Maître Lancé 3 Doumbouya dénonce une confusion.
“Nous pensons qu’il s’agit d’une confusion et d’un manque de compréhension, mais sera redressé et rectifié en cause d’appel. En réalité, il n’y a aucun élément sur la base duquel on pouvait retenir M. Amadou Damaro pour des faits de détournement ou de corruption”, a réagi l’homme de droit.
Avant de poursuivre : “Si vous prenez la décision concernant l’infraction de corruption, la Cour n’a pas retenu le fait pour M. Amadou Damara de recevoir, d’accepter de recevoir, de faire ou de ne pas faire un quelconque acte rélevant de ses prérogatives. La Cour a plutôt fait application des dispositions de l’article 52 qui dit que le fait de ne pas respecter une règle de procédure est assimilé à la corruption”.
Aux yeux de Maître Doumbouya, “le français de cette loi n’a pas été compris par la Cour puisque lorsque la loi dit qu’elle est assimilée. Donc, il faut se référer aux conditions nécessaires à la constitution de cette infraction pour pouvoir entrer en condamnation. Si on dit simplement que c’est assimilé, ça ne veut pas dire que cela est constitutif de corruption”.
De l’avis de cet avocat, rien n’est encore terminé. “Le débat là se fera en cause d’appel et nous osons croire que la Cour devant la chambre des appels saura redresser dans l’intérêt de la justice guinéenne”
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com