Le dossier opposant l’État guinéen à Elhadj Mohamed Habib Hann et à la société GAIP-OIL a connu un nouveau rebondissement ce lundi 19 mai devant la Cour de Répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Cet homme d’affaires, décédé le vendredi 4 avril 2025, était poursuivi pour faux, usage de faux et escroquerie.  

Les avocats de Mohamed Habib Hann ont saisi la cour pour demander l’arrêt des poursuites pénales contre leur client, suite au décès de ce dernier.

Ils ont rappelé que le certificat de décès avait été communiqué à toutes les parties et ont insisté sur l’application de l’article 2 du code de procédure pénale, qui prévoit l’extinction de l’action publique en cas de disparition de l’accusé. Cette requête de la défense du défunt inclut également la radiation pure et simple du dossier.

Le ministère public, représenté par la substitute du procureur Amiata Kaba, a jugé cette demande prématurée. Selon elle, les parties civiles doivent encore être entendues avant toute décision définitive. Elle a plaidé pour un report de l’audience afin de permettre leur comparution.

Après avoir écouté les deux parties, le juge Yagouba Conté a suivi l’argumentation du parquet et renvoyé l’affaire au 2 juin prochain afin d’entendre les parties civiles et, éventuellement, de statuer sur la suite à donner à cette affaire.

Il faut rappeler qu’El Hadj Habib Hann était un homme d’affaires guinéen décédé le 4 avril dernier des suites d’une maladie, à l’hôpital national Donka. Il occupait le poste de vice-président de la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-GUI).

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info 

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