CRIEF : les biens immobiliers et comptes bancaires de l’ex-ministre Ibrahima Kourouma passés au crible
L’ancien ministre de l’éducation nationale de l’alphabétisation, Dr Ibrahima Kourouma et son coaccusé Mohamed V Sankhon étaient de nouveau devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ce lundi 17 mars 2025. Tous deux sont accusés de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de corruption.
Les biens immobiliers de Dr Kourouma passés au crible
Le conservateur foncier a révélé que Dr Kourouma possède six parcelles, dont quatre à Tombolia, une à Sonfonia Centre et une autre à Dabompa Sud. Ces informations ont été communiquées en réponse à une demande de la Cour visant à identifier les biens de l’ancien ministre.
Interrogé par le juge Yagouba Conté, Ibrahima Kourouma a reconnu être propriétaire de ces parcelles. Il affirme avoir déjà informé la Cour que “je possède deux parcelles à Tombolia grâce à un ami nommé Julien. J’ai omis de mentionner celles de Sonfonia et de Dabompa en raison de mon emprisonnement depuis 35 mois, qui m’a plongé dans une position inconfortable”.
Il a précisé qu’à l’exception de la parcelle de Sonfonia où un soubassement a été commencé, les autres terrains sont inoccupés.
Les comptes bancaires
La Cour a également interrogé l’ancien ministre Ibrahima Kourouma sur ses comptes bancaires. Il a déclaré en détenir deux : un chez Vista GUI et un autre à Ecobank. Il a ajouté que le solde combiné des deux comptes ne dépasse pas 100 millions de francs guinéens.
Le cas du co-prévenu Mohamed V Sankhon
Le conservateur foncier a également révélé que Mohamed V Sankhon, co-prévenu dans cette affaire, possède une parcelle à Conakry 1 en plus de sa résidence à Entag. Ce dernier a expliqué que la maison d’Entag est un héritage de son père, tandis que la parcelle à Conakry 1 a été acquise conjointement avec son épouse, une femme d’affaires.
“Ma femme a contribué à hauteur de 400 millions de francs guinéens, et moi, 125 millions”, a-t-il précisé.
Après ces échanges, la Cour a ordonné la clôture des débats.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.info
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