C’est désormais officiel. Boubacar Siddighy Diallo, président du conseil juridique et délégué à l’administration des Nouvelles forces démocratiques a rendu le tablier. Ce qui était jusque-là une rumeur jusque-là a été confirmé vendredi lors d’une conférence de presse animée par le démissionnaire. Une démission motivée, selon le conférencier, par les violations la violation flagrante du règlement intérieur et le statut du parti par certains responsables.
« Depuis un certain temps, le parti Nouvelles forces démocratiques est miné par une crise très profonde et il y a eu beaucoup de version, de confusion, de transformation et des contres vérités » a déclaré à la presse Boubacar Sidigghi Diallo. Le désormais ancien président du conseil juridique des NFD de renchérir : « J’ai participé à la création du parti. Et depuis que je l’ai intégré aucun événement du parti ne m’a échappé. Aujourd’hui, je tiens à porter des précisions non pas pour marquer le glas du parti mais c’est tout simplement marquer mon stop
au sein du parti ».
Le parti NFD a été créé uniquement, aux dires du démissionnaire, pour porter des valeurs nouvelles qui mettent en pratique l’espérance et l’espoir des jeunes en faisant la politique autrement. « Notre évolution fut très rapide parce qu’on reflétait des valeurs que chacun des guinéens avait de choix », se félicite-t-il. Mais, selon lui, depuis un certain temps, les responsables de cette formation politique présidée par Mouctar Diallo, commencent à s’éloigner de cet idéal. « Au sein de notre parti, nous avons violé les règles. D’abord, on devait aller au congrès parce que le parti a été créé en Janvier 2008 et toutes les instances à l’époque avaient un mandat de 5 ans, y compris le bureau politique qui a été établi de façon provisoire jusqu’à l’installation définitive des antennes pouvant créer un quorum conduisant un congrès », rappelle Boubacar Siddighi Diallo.
Poursuivant, le conférencier enfonce le clou en dénonçant la restructuration du bureau politique nationale des Nouvelles forces démocratiques opérée au cours d’une réunion. Selon lui, cette rencontre qui n’a enregistré que deux membres dudit bureau a été érigée en assemblée générale au grand dam des autres membres du bureau. « Cette prétendue restructuration, dénonce-t-il, viole les stipulations de l’article 75 du tatut du Parti qui qui ne peuvent être révisés que par la majorité de deux tiers au moins des présents lors d’un congrès national dument tenu. »
La rencontre de Pita s’est également invitée dans le débat. Un sujet qui a creusé davantage un fossé entre Boubacar Siddighi Diallo et Mouctar Diallo, président des NFD. L’ancien président du conseil juridique estime que « c’est un remplacement illégal de la coordination régionale des NFD de la Moyenne Guinée. Une coordination pourtant élue et installée il y a au moins d’un an. » Et pour justifier ce remplacement, le conférencier accuse les responsables des Nouvelles forces démocratiques d’avoir « attribué une déclaration au comité national des jeunes avec un contenu aussi obscène que mal propre et dépourvu de la moindre notion d’éducation ».
Boussouriou Douma, pour VisionGuinee.Info
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