[dropcap]I[/dropcap]nitialement prévues au premier semestre de l’année 2016, les élections locales ont été reportées aux calendes grecques. Alors que l’opposition républicaine exige de la CENI un chronogramme, Baadiko Bah, allié du pouvoir, prévient qu’une élection ne peut pas régler tous les problèmes.

Le président de l’Union des forces démocratiques (UFD) qu’il existe des problèmes plus urgents en lieu et place de l’organisation d’un scrutin. ‘’Le plus urgent aujourd’hui n’est pas un code électoral. C’est de régler les problèmes extrêmement urgents qui se posent dans tous les secteurs. Il n’y a pas un seul secteur que vous pouvez prendre et dire qu’on est satisfait et qu’il faut passer à autre chose’’, déplore-t-il.

Et d’ajouter : ‘’Vous avez vu tous les scandales qui se passent dans les mairies. Quel est le maire d’un parti qui est plus intègre que l’autre ? Après ces élections, qu’est-ce qu’on aura ? Rien du tout. Qu’est-ce que ça va changer pour la population ? Nous sommes dans une situation anormale qui perdure, mais croire qu’une élection va résoudre tous les problèmes, c’est une erreur’’.

Baadiko Bah estime qu’une institution républicaine ne fonctionne de manière normale. ‘’On a toutes les institutions en place, mais il n’y en a pas une seule qui joue son rôle. C’est l’exécutif qui dirige le pays, il n’y a pas de contrepoids’’.

Pour sortir la Guinée de cette situation, estime-t-il, ‘’le pays doit se pencher sur son douloureux passé et tirer les conséquences de tous nos échecs pour arriver à un consensus national’’.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info         

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