Gouverner, c’est prévoir. Or, pendant trop longtemps, la Guinée a été gouvernée au gré des crises, des improvisations et des réflexes tardifs. Face à des défis sécuritaires de plus en plus complexes, du banditisme local aux menaces transnationales, en passant par les tensions politiques internes, le pays n’avait aucun centre de réflexion stratégique unifié, aucune tour de contrôle capable de penser l’anticipation, la coordination et la protection globale de l’État.
Avec la création du Conseil Supérieur de Défense et de Sécurité Nationale (CSDSN), un cap vient d’être franchi. Pour la première fois, la Guinée se dote d’un cerveau stratégique national, à la fois centralisateur, agile et prospectif. Cette entité, rattachée à la Présidence de la République, n’est pas un gadget institutionnel. Elle est, à bien des égards, le chaînon manquant de l’architecture républicaine guinéenne.
Un outil républicain, pas une arme politique !
Le CSDSN est conçu pour faire ce que tout État souverain sérieux devrait faire : prévoir, planifier, protéger. Il s’agit d’un organe de haut niveau, présidé par le Chef de l’État, réunissant autour de lui les ministres régaliens, les chefs des forces de défense et de sécurité, et des experts issus des sphères civiles et militaires. Sa mission ? Piloter, de façon structurée, toutes les décisions majeures liées à la défense, à la sécurité intérieure, et à la préservation de la souveraineté nationale.
Ceux qui y voient une tentative de centralisation autoritaire, ou un pas de plus vers une militarisation de l’État, manquent de lucidité ou de loyauté envers la République. Car ce Conseil n’est pas un instrument de pouvoir personnel, c’est un instrument de survie collective. À moins de vouloir doter la Guinée d’un État impuissant et vulnérable, personne ne devrait s’opposer à une telle réforme.
Quand la sécurité devient une affaire d’intelligence collective !
Le génie du CSDSN ne réside pas uniquement dans sa composition ou son rattachement à la présidence. Il tient surtout à sa structure décentralisée et inclusive : des commissions sont prévues à tous les échelons du territoire — national, régional, préfectoral, sous-préfectoral, jusqu’à la capitale.
Cette organisation permet de faire remonter les signaux faibles du terrain, de les analyser au sommet, et de prendre des décisions efficaces, rapides et adaptées. La sécurité devient une affaire partagée, ancrée dans la réalité du pays, et non plus un domaine réservé à une poignée d’officiers isolés.
En cela, le CSDSN vient réconcilier l’État central avec le terrain, la stratégie avec l’exécution, et la prévision avec l’action. C’est une véritable intelligence collective de la défense nationale qui se met en place.
La Guinée entre enfin dans l’ère de la planification stratégique !
L’autre vertu du CSDSN, c’est de tirer la Guinée hors du piège de la réaction permanente. Désormais, l’État ne sera plus forcé d’improviser face aux catastrophes, aux menaces sécuritaires, aux désordres sociaux, ou aux conflits éventuels. Le Conseil aura pour mandat de mobiliser les ressources, réorienter les moyens, et affecter les forces de manière proactive, avec des scénarios de crise déjà modélisés.
C’est un tournant majeur : la Guinée entre enfin dans l’ère de la planification stratégique souveraine, à l’image de ce que font les grandes nations lorsqu’elles prennent leur destin au sérieux.
Un changement d’état d’esprit que nous devons soutenir !
Ce Conseil ne fonctionnera que si la société guinéenne, dans son ensemble, comprend l’importance de cette réforme et la soutient. Il ne s’agit pas de se réjouir d’un décret, mais de s’engager dans un nouveau rapport à la sécurité : plus républicain, plus rigoureux, plus lucide.
À ceux qui critiquent sans lire, qui soupçonnent sans comprendre, et qui sabotent sans proposer, il est temps de dire : la Guinée ne peut plus avancer à l’aveugle. Il faut des institutions fortes, non pas pour opprimer, mais pour protéger ; non pas pour dominer, mais pour construire.
La mise en place du CSDSN est une décision de maturité étatique. Elle nous invite à dépasser les querelles de positionnement pour penser, enfin, l’intérêt supérieur de la Nation.
A bon entendeur salut ! D’ici-là, merci de contribuer au débat.
Elhadj Aziz Bah
Entrepreneur, auteur et expert en transformation stratégique
Caroline Du Nord, USA
Note de l’auteur : Acceptons la pluralité d’idées. Pas d’injures, et rien que d’arguments.
À propos de l’auteur
Elhadj Aziz Bah est un stratège en transformation organisationnelle et un expert reconnu en gouvernance et leadership adaptatif. Formé à la prestigieuse MIT Sloan School of Management, où il a obtenu un Executive MBA, il a bâti une carrière internationale dans la finance, l’assurance et la santé avant de se consacrer à l’accompagnement des institutions publiques et privées. Spécialiste de l’agilité stratégique et de la performance des systèmes complexes, il intervient comme expert consultant auprès de gouvernements, d’ONG et de multinationales engagées dans la refonte de leurs modèles de gouvernance et de développement.
Il est également l’auteur du livre à succès « 8 clés pour la croissance personnelle et l’épanouissement », un ouvrage de référence qui allie introspection, discipline et vision pour accompagner les leaders et les citoyens dans leur cheminement personnel et professionnel.
Entrepreneur, analyste engagé et fervent défenseur de la rigueur institutionnelle, Elhadj Aziz Bah mobilise son expertise pour faire avancer les débats publics avec exigence, lucidité et ambition.
Croire que tous le monde est naïve est la pure naïveté, les affamés oublié de tous leurs temps d’existence essaye de se renaître de nouveaux tout en profitant de temps de la récréation sucré pr eux par la promotion de la médiocrité, propagande et de folklore par des personnes qui non jamais sus se prendre en charge ojrd8 ces bandits profitent des caisses de l’état par l’irresponsabilité de mes parents digne de naissance de sauver ce pays comme fut le cas de leurs ailleux aux époque extérieures et à leur bravoure pr islamisation de la nation que nous sommes ojrd8 ! Yah Allah ☝️