Cuba : le cri de détresse des étudiants Guinéens, boursiers de l’Etat
[dropcap]I[/dropcap]ls sont au total 22 médecins qui se disent abandonnes à leur sort à Cuba. Tous diplômés en médecine communautaire depuis 2011, ces Guinéens tirent le diable par la queue sur le sol de Fidel Castro et ne savent plus à quel saint se vouer. Loin de leurs familles et leur patrie, ces étudiants-diplômés trouvent toutes les peines du monde pour joindre les deux bouts.
Arrivés à l’université Santiago de Cuba il y a plus de 6 ans, nos 22 compatriotes ont réussi avec brio leur formation académique malgré le retard de paiement de leurs bourses et la suppression des billets des vacances par l’Etat Guinéen.
A la fin de leurs études, 13 des 22 boursiers ont décroché des diplômés d’or. Une première pour des étudiants d’une même nationale à Cuba, confie l’un des boursiers sous couvert de l’anonymat qui relève que cette consécration a permis aux étudiants Guinéens de décrocher une seconde bourse conditionnée toutefois par l’accomplissement de 2 ans de service social dans des villages Cubains.
Sous embargo depuis plusieurs années, l’Etat Cubains n’est plus à mesure, contrairement au passé, de prendre en charge la formation spécialisée des étudiants étrangers, nous indique-t-on. Pour permettre à nos compatriotes de poursuivre leurs études, la Guinée, à travers le service national deS bourses extérieures, s’est engagée à payer 12 000 dollars par an et par étudiant.
Dix mois après cet engagement, rien n’y fait. Une vraie galère. Pendant ce temps, les étudiants-diplômés ne supportent plus cette situation. Et face aux dures conditions sociales qui les étreignent, ils crient aujourd’hui au ras-le-bol. ‘’Nous sommes persécutés par les services Cubain chargés de l’immigration. Nous sommes coincés ici dans l’impasse’’, s’est indigné notre interlocuteur, au bout du fil qui lance un appel aux autorités Guinéennes sur leur situation à Cuba.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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