La deuxième audience du procès sur les événements du 28 septembre 2009 se tient ce mardi au tribunal ad-hoc situé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry. L’heure est au soulèvement des exceptions et la défense de l’ancien chef de la junte dit ne comprendre pourquoi le parquet a ordonné sa détention à la maison centrale de Coronthie.
Maître Pépé Antoine Lamah dénonce une détention arbitraire et illégale de son client Moussa Dadis Camara, rappelle aux magistrats que se constituer prisonnier, comme le prévoit l’article 252 du code pénal, est un acte volontaire.
‘’Tel n’est pas le cas. Ils sont détenus contre leur gré’’, martèle-t-il d’un ton ferme.
‘’Le président Dadis Camara n’est pas détenu sur la base d’un mandat de dépôt ou d’arrêt. Il est détenu sur la base d’un simple courrier. Le régisseur de la maison centrale de Conakry, peut-être, par ignorance est en train de s’exposer à une procédure pénale qui est imminente’’, laisse entendre l’homme de droit.
Avant de soutenir que son client a fait preuve de bonne foi. ‘’Il n’a jamais voulu se soustraire à la justice. Si ça ne tenait qu’à lui, on serait déjà en train de conjuguer ce procès au passé’’, souligne-t-il..
L’avocat demande au tribunal de remettre en liberté le capitaine Dadis Camara, à défaut d’une résidence surveillée. ‘’L’article 252 sur la base duquel le procureur a agi n’a pas précisé les modalités de son application’’, soulève-t-il.
Me Lamah affirme que Dadis Camara ‘’ne comprend pas pourquoi il est placé au même endroit que Toumba qui a tenté d’attenter à sa vie le 3 décembre 2009. C’est une situation préoccupante’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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Il faut bien s’inquiéter, parce que ca devient très inquiétant !