L’ancien ministre de la réconciliation nationale, Bah Oury, estime que les avocats du capitaine Moussa Dadis Camara devraient plutôt réclamer un meilleur aménagement à la Maison centrale de Conakry au lieu de demander le placement de leur client en résidence surveillée.

Le collectif des avocats de Dadis Camara a émis le souhait de voir Dadis Camara placé en résidence surveillée en raison de son statut d’ancien président et pour des raisons de sécurité.  Bah Oury estime que sa défense devrait changer de stratégies.

‘’J’ai entendu les avocats de la défense, mais il se sont mal pris et ça n’engage que moi. Il y a des manières lorsqu’on veut défendre les intérêts de son client. Les intérêts de son client peuvent être réglés sans pour autant en faire étalage au niveau de la barre parce que la question du traitement, c’est une question qui concerne le régisseur de la prison’’, indique-t-il dans Mirador.

‘’Dans le cadre des dispositions qui peuvent être mises en place, il peut y avoir des aménagements internes pour prendre en compte des spécificités particulières concernant les uns et les autres. La question de la résidence surveillée, il faut que les avocats sachent que le symbole de la justice est une balance équilibrée de part et d’autre’’, ajoute Bah Oury.

Pour ce qui est de la détention Dadis Camara à la Maison centrale de Conakry, il indique que ‘’c’est pour une question d’équité. Dans le sens des dispositions à l’intérieur de la prison, des aménagements son possibles. Je ne dis rien, mais je pense que les régisseurs pourront prendre des dispositions dans ce sens’’.

Le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) rappelle que des anciens dignitaires croupissent déjà à la Maison centrale de Conakry.

‘’Il faut savoir que le symbole de la justice, c’est une balance équilibrée, équitable. Kassory Fofana, ancien Premier ministre de la République de Guinée, où est-il aujourd’hui ? Et tant d’autres. Donc il faut savoir défendre avec efficacité les intérêts de son client et non pas l’opposer à des questions de principes et l’amener à dire qu’il est au-dessus des autres. Ça ne peut pas arranger. Donc qu’ils mettent la balle à terre’’, souhaite Bah Oury.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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