Dadis : ‘’Je ne sais pas si les éléments qui sont partis au stade du 28 septembre sont venus de Kaleya…’’
A la barre ce lundi dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre, l’ex-chef de la junte a été interrogé sur la supposée intervention d’éléments des forces de défense et de sécurité venus de Kaleya. Pour le capitaine Moussa Dadis Camara, l’ancien ministre de la défense est mieux placé pour éclairer la lanterne des uns et des autres.
Un avocat a voulu savoir si ce sont les troupes de Kaleya qui ont commis les actes du 28 septembre. A cette interrogation de l’un des avocats, le capitaine Moussa Dadis Camara dira : ‘’Concernant cette affaire, je ne saurai le parler. Comme mon PV le stipule, ce recrutement a été fait sous l’égide du général Sékouba Konaté. Alors, si on doit parler de l’affaire de Kaleya, c’est lui seul qui sait comment il a recruté. C’est pourquoi, je ne peux pas répondre à cette question à sa place. Je ne sais pas si les éléments qui sont partis au stade du 28 septembre sont venus de Kaleya ou ailleurs’’.
“Entre Dadis et Sékouba, qui avait plus d’intérêts à ce que vous restiez au pouvoir ? », lui demande l’homme en robe. Et l’accusé de répondre : ‘’Ce n’est pas un problème de rester au pouvoir. On est dans un contexte d’un massacre perpétré au stade du 28 septembre et de cas de viols. Par rapport à cette affaire de pouvoir, c’est une façon de distraire la cour sans se référer aux affaires réelles. Intérêt ou pas, ce n’est pas ce qui m’importe. C’est plutôt les faits pour lesquels je suis là. Je ne suis pas là pour un problème de pouvoir. Je ne voudrais pas m’évader’’.
‘’Ceux qui se sont rendus au stade du 28 septembre sont mieux placés pour expliquer leur présence, leur motivation. Ce n’est pas à moi de me substituer à leur place. Je n’ai participé en aucun moment aux préparatifs des gens pour aller au stade’’, assure l’ex-chef de la junte.
A la question de savoir ce qu’il a fait pour empêcher que le massacre du 28 septembre, Dadis se défend et affirme que sur le ‘’plan administratif, il y a eu des communiqués avant. Le ministère de l’administration du territoire et celui de la fonction publique. Ensuite, sur le plan religieux et moral, il y a eu des imams, l’archevêque et les sages des 4 régions naturelles qui étaient impliqués dans le but de faire respecter le communiqué. Sur le plan politique, j’ai échangé avec l’un des leaders Sidya Touré’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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