Dadis se met en colère contre Me Yomba : ‘’Tout ce que vous dites, c’est de la haine pure et simple’’
L’ancien président du CNDD continue de livrer sa part de vérité dans le massacre du 28 septembre devant les juges du tribunal criminel de Dixinn situé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry. Face à l’insistance des questions de Maître Paul Yomba, Moussa Dadis Camara a du mal à garder son calme.
‘’Votre générosité dont on parle, c’est avec les biens de l’Etat. Est-ce que depuis que vous avez cessé d’être président de la République, vous avez continué à être généreux ? Parce que tous les militaires disaient : ‘Quand tu vois Dadis, tu es nourri, ta poche est remplie’. Mais tout ça, c’est avec les deniers de l’intendance ?’’, demande l’avocat.
L’ancien chef de la junte n’est pas allé du dos de la cuillère pour répondre : ‘’Si vous n’êtes pas content Maître, allez-y au près de la tombe de feu Général Lansana Conté pour lui poser la question. Tout ce que vous dites, c’est de la haine pure et simple. Ce que Dieu veut, personne ne peut contre ça. Au moment où j’étais à l’université, personne d’entre nous ne pouvait imaginer un seul jour qui allait être qui. C’est venu comme ça. Nous avons fait l’université bien que vous étiez nos devanciers. La preuve en est votre deuxième Siba Lolamou et votre premier Frédéric Loua que j’ai connus à la fac, si c’était la puissance de la connaissance d’un être humain, moi je ne pouvais pas dépasser tous ces gens-là’’.
Très remonté contre Maître Yomba, Moussa Dadis Camara lâche : ‘’Ce que vous dites, c’est de la haine pure et simple. Je l’ai été pas par ma force mais par un fait divers que vous le vouliez ou pas. Ce qui est important, c’est la probité morale. Le peu de temps que j’ai eu à faire, je l’ai pas fait pour vous mais pour cette nation. Si vous vous mettez à raconter des choses, ça ne me fait ni chaud ni froid’’.
Le capitaine Moussa Dadis Camara souhaite voir l’avocat de Toumba Diakité occupé de hautes fonctions d’ici la fin de sa carrière.
‘’Trente quatre ans de service, vous pensez que ce n’est pas le destin ? Ça pouvait être vous (Paul Yomba). Je prie Dieu, avant la fin de votre carrière, qu’il puisse vous donner la même chance qu’Il m’a donnée. Ce n’est pas ma force. Ce n’est pas allé à l’université de Sorbonne ou Cambridge. C’est pourquoi, j’ai toujours été sincère devant le tribunal. C’est un fait de destin’’, persiste et signe l’ancien président de la transition.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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