Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) continue de croire que les autorités de la transition n’ont aucune intention de quitter le pouvoir. Cellou Dalein assure que la non reconduction dans l’avant-projet de la nouvelle constitution par le CNT, des dispositions transitoires interdisant toute candidature de la junte aux élections, est un boulevard ouvert au général Mamadi Doumbouya.
Depuis l’étranger où il séjourne depuis des années, le leader de l’UFDG suit de près la conduite de la transition par le CNRD. Lors de son dernier séjour aux Etats Unis d’Amérique, Cellou Dalein Diallo a dénoncé des velléités de confiscation du pouvoir par le CNRD.
L’ancien Premier ministre rappelle que le chef de la junte avait juré qu’aucun membre du CNRD, du CNT et gouvernement ne participerait aux élections. ‘’Ils viennent de nous sortir, après 3 ans pratiquement, un avant-projet de constitution où ils sont autorisés à se présenter. Ils n’ont pas reconduit dispositions de la Charte qu’ils ont élaborée eux-mêmes et qui interdisait toute candidature aux responsables de la transition. Maintenant, ils veulent ouvrir ça. Voilà une raison de croire qu’ils veulent confisquer le pouvoir’’, indique-t-il sur la Voix de l’Amérique.
‘’La non reconduction de ces dispositions dans les dispositions transitoires de la constitution était une tentative d’ouvrir la voie au président Mamadi Doumbouya de briguer un mandat, sans compter qu’il y a toute une campagne, des mouvements de soutien prospèrent partout dans le pays, des tournois de football, de véritables cultes de sa personnalité qui renforcent le doute sur la volonté de la junte d’organiser des élections libres, transparentes et de remettre le pouvoir à celui que le peuple aura choisi’’, ajoute-t-il.
Le président de l’UFDG demande au CNT de réintégrer dans la nouvelle constitution cette disposition qui interdit justement la participation aux élections les responsables de la transition et le respect des engagements par le chef de la junte.
‘’Mamadi Doumbouya a juré sur la Charte de la transition qu’il a élaborée et celle-ci contenait ces dispositions. Il a juré de la respecter et de la faire respecter devant le peuple de Guinée et la communauté internationale. Donc, il ne faut pas trahir son serment, renoncer à des engagements qui ont été pris publiquement devant le peuple de Guinée et la communauté internationale. Je suis pour le respect des contrats, des serments et de la parole donnée’’, souligne l’ancien Premier ministre.
Il affirme que ‘’les guinéens ont besoin d’avoir des dirigeants qui respectent leur serment et qui contribuent à instaurer une démocratie apaisée dans notre pays. Ce n’est pas le cas actuellement. Mamadi Doumbouya a dit qu’il ne veut pas d’organe de gestion des élections. Donc, pas de CENI. Il que c’est son ministère de l’administration du territoire et ses préfets, tous des militaires, qui organiseront les élections. S’il est candidat aujourd’hui, vous voyez ceux-ci proclamer un autre candidat ? Ce serait un porter un coup à la démocratie et à l’espoir suscité par son arrivée au pouvoir’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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