[dropcap]C[/dropcap]e samedi 29 décembre, c’est le chef de file de l’opposition qui a présidé l’assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Cellou Dalein Diallo est revenu sur le déroulement du scrutin du 4 février dernier qui, selon lui, a été entaché de fraudes, prouve à suffisance que le pouvoir actuel ne peut plus organiser une élection libre et transparente.

‘’Nous avons mené une campagne électorale efficace digne et responsable, sensibilisé nos compatriotes sur la gouvernance qu’on veut instaurer dans notre pays. Nous avons été entendus et compris. Les guinéens ont voté pour les listes de l’UFDG. Nous n’avons pas pu sécuriser tout parce qu’il y a eu une fraude massive’’, indique l’ancien Premier ministre.

‘’Il y a des fraudes d’abord au niveau des bureaux de vote. On a vu des PV pré-cochés qu’on a pris avec les chefs de quartier. Des PV parallèles distribués par la CENI avec la complicité de l’administration. On a trimballé les gens à la gendarmerie avec des preuves irréfutables. La gendarmerie n’a pas voulu statuer parce que c’était en faveur du RPG’’, ajoute-t-il

Selon Cellou Dalein Diallo, ‘’il y a eu une fraude massive au niveau des commissions de centralisation que nous avons pu mettre en évidence devant les organisations de la société civile, les partenaires techniques et financiers et l’administration. Le gouvernement a demandé qu’on aille au dialogue politique pour trouver une solution politique parce que les preuves qu’on détenait étaient irréfutables’’.

Malheureusement, fustige Dalein, ‘’Alpha Condé décide délibérément de ne pas appliquer l’accord. (…) C’est la crédibilité de la parole présidentielle qui est en jeu. Cet accord a été négocié presque directement avec le président de la République.

‘’Si on veut que notre pays connaisse une vraie démocratie, que soient respectés les principes et les règles de l’Etat de droit, qu’il y ait la protection des droits humains, avec Alpha Condé, il n’y a aucune chance. Il faut qu’on ait cela à l’esprit et qu’on exige enfin son départ. S’il organise une élection, il n’y a aucune chance qu’elle soit transparente et équitable. C’est prouvé avec ces élections locales du 4 février’’, dit-il à qui veut l’entendre.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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