Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) est en froid avec la junte militaire au pouvoir. Cellou Dalein Diallo vit depuis plus d’une année au Sénégal alors qu’il est poursuivi par la CRIEF pour des faits de détourné près de 5 millions de dollars. Il annonce la tenue d’un congrès électif dans les rangs de sa formation politique.

Le leader de l’UFDG rappelle que son parti devait renouveler ses instances dirigeantes en 2020, précisant qu’il ‘’y avait le Covid-19. Donc, il était impossible de rassembler des gens, parce que c’était interdit. On a dû faire une consultation par visioconférence pour désigner le candidat de l’UFDG à l’élection présidentielle’’.

A l’en croire, ‘’on a dit d’attendre la fin du Covid-19 pour faire le congrès. L’élection présidentielle a eu lieu avec toutes les violences. Dans la lutte contre le 3^e mandat, nous étions fortement engagés. On a perdu plus de 104 militants. Les responsables du parti, dans la quasi-totalité, étaient en prison et accusés de fabrication et détention d’armes de guerre’’.

Il précise que ‘’nous étions interdits de voyager, le siège de l’UFDG était occupé. On ne pouvait pas organiser un congrès. Lorsque le colonel Mamadi Doumbouya et ses hommes ont déposé Alpha Condé, on est rentrés dans les discussions pour la préparation d’un chronogramme. Par la suite, il y a eu le retournement de la junte contre moi. On nous prêtait des agendas. Finalement, on a continué à reporter la tenue du congrès’’.

‘’Finalement, je suis en exil, mais je vais rentrer. On est en train de renouveler les fédérations. Ce sont les fédérations qui viendront au congrès. A l’extérieur, c’est pratiquement terminé. A l’intérieur, c’est en cours. Il faut un budget, beaucoup d’argent. Parce qu’il faut renouveler les sections. Ça coute cher. L’UFDG est un grand parti. Nous avons des sections dans toutes les sous-préfectures du pays. C’est seulement dans 15 sous-préfectures que nous n’avons pas au moins un élu dans les communes rurales’’, conclut Cellou Dalein Diallo dans les Grandes gueules.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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