Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), absent du pays depuis des mois, a participé par visioconférence à l’assemblée générale de son parti, ce samedi 27 août, depuis la capitale sénégalaise où il séjourne. 

Cellou Dalein Diallo, saluant l’engagement des militants et sympathisants à poursuivre le combat pour l’instauration de la démocratie en Guinée, a rappelé les raisons qui ont motivé son parti à soutenir le CNRD, après le coup d’Etat du 5 septembre.

‘’Pourquoi a-t-on soutenu le CNRD ? C’est nous tous qui l’avons soutenu. Certes, il est arrivé à un contexte où le régime précédent exerçait un troisième mandat illégal. Notre bureau était fermé et occupé par l’armée. Beaucoup de nos militants étaient en prison. De hauts responsables du parti, de l’ANAD et du FNDC étaient en prison. Nos droits et libertés de voyager étaient confisqués en même temps que nos passeports’’, indique-t-il.

Et de poursuivre : ‘’Les gens pensent que nous avons soutenu la junte parce qu’elle nous a restitué nos droits élémentaires. Non. Il y avait l’espoir suscité par le discours tenu par le colonel Mamadi Doumbouya. Il s’engageait resolument à mettre fin aux dysfonctionnements des institutions, à l’instrumentalisation de la justice, au piétinement des droits et libertés citoyens. Il s’engageait à organiser des élections libres et transparentes et remettre le pouvoir aux civils’’.

L’ancien Premier ministre assure que l’espoir suscité par la junte militaire au pouvoir au lendemain de son putsch s’est effrité.

‘’On constate que le CNRD n’est plus sur cette voie. Au contraire, elle fait de la classe politique son adversaire en agissant soi-disant pour le renouvellement de la classe politique et en éliminant l’ancienne classe politique vieillissante en utilisant la justice et en instrumentalisant celle-ci pour spolier des anciens politiciens, arrêter et harceler judiciairement des leaders politiques’’, dénonce Cellou Dalein Diallo.

Depuis Dakar, le président de l’UFDG souligne que ‘’certains sont toujours en prison notamment les leaders du FNDC, d’autres sont en exil. Leurs biens ont été confisqués sans aucune base juridique. Le retour à l’ordre constitutionnel ne semble plus être la priorité dans notre pays. Et pourtant, l’engagement pris par le CNRD, c’était de faire en sorte que la Guinée retrouve sa place au niveau des instances de la CEDEAO, de l’Union africaine où que les partenaires qui ont suspendu ou réduit la coopération économique et financière avec notre pays la reprenne pleinement’’.

‘’Le régime d’exception doit être aussi court que possible, ce n’est parce qu’on a un agenda caché. Lorsqu’on est leader d’un parti, c’est pour aller aux élections parce qu’on a envie de diriger ce pays. C’est pourquoi, on crée un parti, on l’anime et le renforce pour gagner des élections. Ce n’est pas un agenda caché d’aller à des élections’’, martèle-t-il.

Djiwo BARRY,  pour VisionGuinee.Info 

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