[dropcap]L[/dropcap]e fils du président Alpha Condé est cité dans une affaire de corruption pour l’acquisition d’un permis d’exploitation au profit de la compagne Sable Mining. Si au Liberia, le chef du parti au pouvoir et le président de l’Assemblée nationale ont été interpellés dans le cadre de l’enquête, en Guinée, on est au stade d’ouverture de l’enquête. Toute chose que déplore Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG.

Le chef de file de l’opposition accuse le président Alpha Condé de n’avoir pas pris des dispositions face à cette présumée implication de Mohamed Alpha Condé dans une affaire de corruption.

‘’On ne va pas nous distraire en nous accusant ça et là. Une ONG internationale Global Witness a dénoncé la corruption dans le secteur minier au niveau du Liberia et de la Guinée. Le gouvernement et le parlement libériens, soucieux de lutter contre la corruption, ont mis en place une commission d’enquête indépendante. Aujourd’hui, le président du parti au pouvoir et le président de l’Assemblée nationale sont arrêtés. Parce qu’ils ont mené des investigations sérieuses et indépendantes sur la base des accusations de global Witness’’, s’est réjoui Cellou Dalein Diallo.

‘’Ici, on est sur la défensive pour dire comme ‘on ne va pas m’atteindre, on veut accuser mon fils’ et demander des preuves. Ce n’est pas comme ça. Lorsqu’il y a des accusations, on affirme haut et fort que tous ceux qui sont impliqués seront déférés devant la justice’’, enseigne le chef de file de l’opposition à Alpha Condé.

‘’Le beau fils de la présidente du Liberia est déjà interrogé par rapport à cette corruption. Voila ce que nous souhaitons pour la Guinée. Que personne ne soit au dessus de la loi. Lorsque des fonctionnaires ou des cadres s’impliquent dans des magouilles, des malversations, des détournements des deniers publics, qu’ils répondent de leur forfaiture. Voila un Etat pour lequel nous nous battons’’, a lancé l’ancien Premier ministre.

Les révélations faites par Global Witness ne sont pas les premières, indique Dalein qui rappelle avoir dénoncé à moult reprises des cas de marchés de gré à gré de près d’un milliard de dollars entre 2014 et 2015. Malheureusement, déplore-t-il, “personne n’est poursuivie alors que nous avons fourni tous les éléments avec des preuves irréfutables. Il n’y a pas eu une commission d’enquête et le président de la République ne prend pas des dispositions. Parce que sans doute c’est avec son aval que ces marchés de gré à gré ont été octroyés’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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