L’ancien Premier ministre exhorte les autorités de la transition à ne mettre autour de la table de dialogue que les acteurs politiques et de la société qui s’opposent au chronogramme de la transition. Cellou Dalein Diallo assure que la réussite du cadre de dialogue dépend du choix de ceux qui vont y participer .
‘’Pour que le dialogue réussisse, il faut restaurer un minimum de confiance et de sérénité entre les parties. Il y a un contexte qui n’est pas favorable à un dialogue serein. Nous devons tous faire l’effort d’aller vers un consensus avec des conditions que nous jugeons utiles pour la réussite du dialogue’’, indique le président de l’UFDG dans l’émission Ring politique sur Sabari FM.
A l’en croire, ‘’il est important de parler déjà de quoi on va parler. C’est en fonction de ce qu’on va parler dans le dialogue qu’on doit définir un cadre avec ceux qui sont mieux placés pour en parler. Le dialogue politique que nous réclamons, va traiter des conditions à réunir et des délais pour sortir notre pays de la période d’exception. C’est-à-dire comment aller à la mise en place d’institutions légitimes issues d’élections libres et transparentes’’.
Dalein réclame un dialogue qui ‘’nous permettra de savoir comment sortir notre pays de la période d’exception avec ceux qui sont intéressés à ce genre de débâts. Le dialogue se fera avec ceux qui s’intéressent aux élections, qui ont l’habitude de les soutenir d’une manière ou d’une autre. Je veux parler du G5 qui fournit l’assistance technique, l’observation électorale. Ils veulent s’assurer qu’ils financent un processus crédible et respectueux des règles et standards internationales. Leur présence au dialogue est utile, mais aussi ils vont contribuer à calmer les divergences dans la mesure où ils sont supposés être au dessus de tout soupçon’’.
L’ancien Premier ministre rappelle la nécessité d’avoir un médiateur international pour conduire le dialogue.
‘’Parce qu’il y a une crise de confiance en Guinée entre les acteurs. Certainement, la junte prête des ambitions ou des agendas cachés à la classe politique. La classe politique aussi soupçonne la junte d’avoir des agendas cachés compte tenu d’un certain nombre de facteurs survenus depuis la prise du pouvoir par l’armée. Cette crise de confiance s’est plutôt aggravée. C’est pourquoi, nous avons souhaité avoir un médiateur de la CEDEAO, la participation du G5, des organisations de la société civile qui aussi déploient des observateurs électoraux, et du CNT qui est chargé de la mise en place du cadre juridique et réglementaire nécessaire à l’organisation des élections’’, souligne-t-il.
‘’Il faut prévoir les participants ont de l’expérience, qui sont capables de discuter des questions liées aux conditions à réunir pour aller aux élections’’, exige le président de l’UFDG.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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