Dalein indique à Bouréma Condé que le pouvoir est à ‘’l’origine de la crise dans laquelle on va entrer’’
[dropcap]E[/dropcap]n réaction à l’appel à manifester lancé par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), le général Bouréma Condé, ministre de l’administration du territoire et de décentralisation, a déclaré que cette entité constitue une ‘’menace ouverte à la paix et à la sécurité de notre nation’’.
Dans une déclaration faite mardi soir, le patron de l’administration du territoire, au nom du gouvernement, a mis en garde ‘’tous les fauteurs de troubles, sous quelle que forme d’actions ou d’interventions, qu’ils tenteront d’entreprendre pour nuire’’.
Au sortir d’un entretien mercredi au domicile de l’homme d’affaires Mamadou Sylla, président de l’Union démocratiques de Guinée (UDG), le chef de file de l’opposition a été interpellé sur la déclaration du général Bouréma Condé.
Cellou Dalein Diallo demande au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation de dire à l’opinion publique ‘’qui a refusé de mettre en place les conseils de quartiers et régionaux, alors que la loi le prescrit de manière claire et limpide ? Qui a refusé de mettre en place la Haute cour de justice ?’’
‘’Qui a refusé que la CENI élabore un chronogramme réaliste et respectueux de la loi et des délais opérationnels ? Qui a brimé les citoyens, en refusant d’appliquer la loi ?’’, s’interroge l’ancien Premier ministre qui reproche le gouvernement de s’être opposé à la mise en place des conseils de quartiers et de district.
‘’Qui viole la loi et les droits des citoyens ?’’, demande-t-il encore au ministre Bouréma Condé, en lui rappelant au passage que ‘’la paix, on ne l’obtient pas par l’exhortation. On l’obtient par le respect de la loi, du droit des autres et de la justice’’.
Il accuse le pouvoir en place d’être à ‘’l’origine de la crise dans laquelle on va entrer nécessairement’’. Il promet que les opposants au régime ne vont pas rester les bras croisés : ‘’Ils ne peuvent pas impunément continuer à violer les droit des citoyens, des partis politiques, des organisations de la société civile et des journalistes et dire que c’est lorsqu’on proteste contre la violation de ces droits qu’on est en de violer la loi et perturber l’ordre public’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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