Cellou Dalein Diallo émet des doutes sur la volonté de la junte de rendre le pouvoir aux civils à l’issue d’élections libres et transparentes. L’ancien Premier ministre estime que le retour à l’ordre constitution est loin d’être la priorité du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).

Selon le constat du président de l’UFDG, à 12 mois de la fin prévue de la transition, selon l’accord dynamique signé entre la Guinée et la CEDEAO, ‘’aucune étape du chronogramme imposé par la junte n’a encore été réalisée’’.

L’ancien Premier ministre estime que ‘’la transition a pris la forme d’un régime normal et légitime, et le retour à l’ordre constitutionnel ne semble plus être la priorité de la junte’’.

Il assure que les guinéens ont ‘’besoin de sortir de ce régime d’exception pour affronter ensemble les nombreux défis auxquels notre pays est confronté’’. En lieu et place d’actes en faveur pour le retour à l’ordre constitution, Dalein affirme que la junte, ‘’sous le double prétexte de refonder l’État et de combler le déficit d’infrastructures du pays, se lance plutôt dans d’autres activités pour justifier et légitimer le prolongement de la transition‘’.

Il rappelle aux guinéens que ‘’l’histoire de la Guinée n’a pas commencé le 5 septembre 2021. Il nous faut donc rompre avec le fétichisme du renouveau et les mysticismes de la refondation de l’État ainsi que l’idéologie d’un panafricanisme opportuniste et douteux’’.

L’ancien Premier ministre invite ses compatriotes à ne pas se laisser distraire par de faux débats. ‘’Une démocratie à l’africaine n’est pas celle qui exproprie et spolie, arbitrairement, réprime et confisque le pouvoir, au seul profit de ceux qui l’exercent. La spécificité africaine de la démocratie ne peut justifier la violation des droits humains et des libertés fondamentales’’, déclare-t-il en guise de réponse aux propos du colonel Mamadi Doumbouya, fustigeant le modèle occidental de démocratie, à la tribune des Nations Unies.

En réalité, clarifie-t-il, ‘’ce n’est pas la démocratie ou le modèle démocratique qui est le problème en Afrique mais plutôt la non application ou la mauvaise application des règles et principes de la démocratie’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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