[dropcap]L[/dropcap]e moment est grave. Chaque fois que nous entrons dans un processus électoral, nous assistons à des comportements qui font la honte de notre pays”, a martelé samedi le chef de file de l’opposition, qui s’exprimait sur les difficultés rencontrées dans la mise en place des démembrements de la CENI.
Cellou Dalein Diallo a expliqué à ses militants qu’un consensus a été obtenu dans la quasi-totalité des circonscriptions aussi bien pour la mise en place des CEPI que des CESPI. Il rappelle que la “loi a prévu que la moitié des membres des CECI, CEPI et CESPI doit revenir à l’opposition et l’autre à la mouvance”.
Et pour connaître qui est de la mouvance et qui est de l’opposition, pas besoin d’aller chercher loin puisque la législation guinéenne a déjà tranché, souligne Dalein, qui donne les détails : “Nos lois ont défini quels sont les partis qui peuvent se réclamer de l’opposition et quels sont ceux qui peuvent se réclamer de la mouvance. La loi définit la mouvance comme l’ensemble des partis politiques qui participent au gouvernement ou le soutiennent”.
Il dit ne pas comprendre comment l’UFR, dont le président est haut représentant du chef de l’Etat et qui a un ministre au sein du gouvernement, peut se réclamer encore de l’opposition. “Lorsque, par consensus, tous les membres de ces démembrements ont été désignés sur l’ensemble du territoire national, l’UFR se présente dans les différentes circonscriptions pour dire qu’elle est de l’opposition. Ça ne peut arriver que dans notre pays”, s’indigne Cellou Dalein Diallo, qui soutient que la position du parti de Sidya Touré est connue de tous.
“Il est clair que l’UFR a décidé et a déclaré publiquement qu’elle quitte l’opposition pour rejoindre la mouvance. En conséquence, son président est haut représentant du président de la république, directeur de cabinet est ministre de l’Elevage. Est-ce dans ces conditions, on peut dire aujourd’hui que l’UFR est toujours de l’opposition ?”, se demande la figure de proue de l’opposition guinéenne.
Il estime qu’en le faisant, l’UFR ne cherche qu’à “semer le désordre avec la complicité de la CENI et de celui qui dans ce pays détient tous les pouvoirs”. Ce qui amène Dalein à pousser un coup de gueule en déclarant : “Nous avons parfois honte d’être guinéens parce qu’on ne peut pas se comporter comme ça lorsqu’on a la responsabilité suprême du pays”.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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MAIS CELLOU VOUS POUVEZ PARTIR EN SOMALIE ,
Tu es malhonnête, tu as déjà oublié tes passés, tu te fous des guinéens