[dropcap]E[/dropcap]n lieu et place d’accords politiques entre le pouvoir et l’opposition, Cellou Dalein Diallo assure qu’il préfère le respect de la loi. Pour le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée, les différents dialogues ne servent qu’à réparer des violations de la loi par le pouvoir en place.
‘’Pour organiser les élections législatives, il a fallu 3 ans de manifestations avec plus de 57 morts. Pour les élections locales, il a fallu 8 ans après l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, avec près de 90 morts. Parce qu’on ne veut pas appliquer la loi qui détermine la durée du mandat des élus’’, indique le chef de file de l’opposition.
En Guinée, déplore-t-il, pour obtenir les élections, ‘’il faut qu’on manifeste. On devrait traduire le gouvernement devant la haute cour de justice s’il existait’’.
Il estime que certains observateurs ont tendre à mettre dos-à-dos l’opposition et les autorités du pays. ‘’On a tendance à dire qu’on a le même degré de responsabilité’’, regrette Dalein. Pourtant, se défend la figure de proue de l’opposition-il, le dialogue résulte du ‘’refus du pouvoir d’appliquer la loi, de respecter le calendrier électoral, d’installer la haute cour de la justice’’.
‘’Nous ne voulons pas que notre pays soit géré par des accords politiques (…). Ce n’est pas l’opposition qui privilégie le dialogue et les accords politiques. C’est lorsque l’Etat refuse d’appliquer la loi et la constitution qu’on retrouve pour corriger les anomalies nées de la non application de la loi’’, assure-t-il.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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