Dans son discours de nouvel an, l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo a exprimé sa pensée à Foniké Mengué, Billo Bah, Habib Marouane Camara et Cie, enlevés et conduits vers une destination inconnue.

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a déclaré qu’en dépit des engagements pris le 5 septembre, ‘’le CNRD nous a ramenés à des temps que nous croyons à jamais révolus : kidnappings, disparitions forcées de citoyens, assassinats, confiscation de libertés fondamentales, bâillonnement de la presse. Autrement dit, une politique de la terreur, caractéristique de régime totalitaire’’.

‘’Ce pouvoir devenu dictatorial, est à l’origine de la disparition forcée de nos compatriotes. Oumar Sylla alias Foniké Mengué, Billo Bah, Sadou Nimaga, Habib Marouane Camara et de la mort suspecte en détention du général Sadiba Koulibaly, du colonel Pépé Célestin Bilivogui et du docteur Mohamed Dioubaté’’, a-t-il martelé d’un ton ferme.

Il a ajouté qu’après avoir ‘’étouffé les voix contraires, supprimant violemment toute possibilité de contestation pacifique, les militaires au pouvoir écrasent et broient ceux qui appellent au respect de la charte de la transition, à un retour diligent à leur constitutionnel ou tout simplement à une fourniture régulière, d’eau et d’électricité’’.

Ce qui l’amène à affirmer que ‘’toute autre opinion qui n’est pas conforme à la leur, toute personne qui n’est pas dans les rangs, est condamnée au silence, à la prison, à l’exil ou à la mort. Ce brutalisme politique que nous croyons révolu, nous voilà désormais devant nous, doublé de haine’’.

‘’Mes pensées vont tout particulièrement aux vaillants combattants de la démocratie et de liberté : Foniké Mengué, Billo Bah, le célèbre journaliste Marouane Camara. A ce jour, on ne sait toujours pas ce qu’ils sont devenus. Vivent-ils encore ou sont-ils déjà morts, victimes de sévices de leurs impitoyables ravisseurs ?’’, s’interroge-t-il, précisant que ‘’c’est la question qui tue à petit feu leurs épouses et leurs enfants, leurs parents et leurs amis. C’est la question qui angoisse aujourd’hui les honnêtes citoyens qui ne savent plus s’ils seront kidnappés à leur tour en revenant du boulot, de la mosquée ou du marché’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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