[dropcap]I[/dropcap]l avait claqué la porte de l’opposition républicaine à la suite de différends avec l’UFDG. Le député Alpha Ibrahima Sila Bah, leader du Parti guinéen de la renaissance et le progrès (PGRP), pointe un doigt accusateur sur Cellou Dalein Diallo sur ce qu’il considère comme échec de l’opposition face au régime d’Alpha Condé.

Dans les Grandes gueules de ce jeudi 31 mai, le parlementaire a estimé que l’échec vient en grande partie de son chef de file.

‘’Dans un pays, il faut une opposition. On ne peut pas avoir une démocratie sans opposition. Quand j’ai vu que le président Alpha Condé s’appuyait sur l’ethnocentrisme, je me suis dit qu’il fallait que je m’éloigne de lui’’, indique celui qui avait soutenu le candidat du RPG à la présidentielle de 2010 avant d’allier à l’UFDG.

Sur les raisons de son départ de l’opposition républicaine, cet ingénieur à la retraite affirme qu’il ne pouvait pas continuer à être membre d’une structure caporalisée. ‘’Il faut qu’on puisse être en mesure de dire ce qu’on pense quand on est dans  un groupe et qu’on tienne compte de vos opinions. Je ne peux pas être une structure monolithique, de type parti-Etat, où une fois que le chef parle, tous les autres s’inclinent’’, explique-t-il.

Il reconnait avoir des bisbilles avec le principal parti de l’opposition quand il était question de meubler les démembrements de la CENI à l’intérieur du pays. ‘’L’opposition avait eu droit à 823 postes. On ne s’est jamais réunir pour dire comment les repartir. On était prêts à concéder près de 50% de ces postes à l’opposition républicaine, mais ils nous ont combattus. Parce qu’on a voulu avoir quelques représentants à Dalaba et Pita. L’UFDG nous a combattus’’, se lamente le député Sila Bah, membre de l’alliance républicaine.

Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info