Le chef d la junte est soupçonné par une frange de la classe d’avoir des velléités de confiscation du pouvoir. A un an de la fin de la transition, les interrogations subsistent sur les intentions du colonel Mamadi Doumbouya.

‘’N’étant pas dans le secret des dieux, je ne peux augurer de l’avenir’’, a déclaré Cellou Dalein Diallo dans son nouvel an teinté d’interrogations : ‘’Mamadi Doumbouya partira-t-il de lui-même au terme de la transition telle que convenue avec la CEDEAO ou voudra-t-il conserver le pouvoir ? Organisera-t-il des élections régulières ou voudra-t-il imposer un homme de son choix ?’’

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) assure que ‘’je n’ai pas, comme beaucoup d’entre vous, de réponses à ces questions. Par contre, nous savons tous que la gestion actuelle de notre pays n’a rien à voir ni avec le discours décliné le 5 Septembre par le Colonel ni avec la Charte de la transition qui devait servir de référence aux autorités pendant la durée de cette période d’exception’’.

Il rappelle que ‘’nous avons besoin de sortir de ce régime d’exception pour affronter ensemble les nombreux défis auxquels notre pays est confronté’’, tout en faisant remarquer que ‘’la transition a pris la forme d’un régime normal et légitime, et le retour à l’ordre constitutionnel ne semble plus être la priorité de la junte’’.

Il affirme que la junte, ‘’sous le double prétexte de refonder l’État et de combler le déficit d’infrastructures du pays, se lance plutôt dans d’autres activités pour justifier et légitimer le prolongement de la transition’’.

Dalein invite les guinéens à ouvrir les yeux pour se rendre compte que ‘’les professions de foi du Colonel et les dispositions de la Charte de la transition qu’il a pourtant juré de respecter et de faire respecter n’ont rien à voir avec les réalités que nous vivons’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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