[dropcap]L[/dropcap]e chef de file de l’opposition est face à un choix difficile. Cellou Dalein Diallo et ses pairs ont déclenché une série de manifestations pour exiger la prise en compte des vrais résultats des élections locales du 4 février.

Faut-il maintenir le cap alors qu’une partie de la population se dit fatiguée par ces manifestations récurrentes ? La question lui a été posée lors d’un entretien qu’il a accordé au journal Le Point.

‘’C’est un choix difficile. D’un côté, la Constitution nous donne le droit de manifester et, de l’autre, les forces de défense et de sécurité répriment dans le sang ces manifestations’’, répond Cellou Dalien Diallo.

En allant manifester, déclare le leader de l’UFDG, ‘’on sait donc qu’on court un risque de se faire tuer. Mais on ne peut pas accepter que nos droits soient violés, que les élections ne soient pas organisées aux échéances prévues et que, lorsqu’elles se tiennent, on truque les résultats’’.

Il assure que les militants [de l’opposition] sont déterminés à se battre pour que les résultats publiés soient conformes aux résultats obtenus dans les bureaux de vote.

Aux personnes de bonne volonté qui demandent à l’opposition d’arrêter les manifestations qui ont un impact sur l’économique du pays, Dalein souhaite qu’elles disent à Alpha Condé d’arrêter de ‘’confisquer les suffrages de ses concurrents et dire aux forces de défense et de sécurité d’arrêter de tuer des manifestants’’.

‘’C’est le prix à payer si on veut préserver la paix. On n’obtient pas la paix en exhortant à la paix ou en rappelant ses avantages et ses vertus. On obtient la paix par la justice et par le respect du droit des autres’’, tranche la figure de proue de l’opposition.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 664 93 14 04/cire.balde@visionguinee.info