Dalein sur son score de 44% à la présidentielle de 2010 : ‘’Ce n’est pas que du mérite, il y a une dose de chance’’
Moins de 3 ans après son arrivée à la tête de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo a raflé un score de 44% au premier tour de la présidentielle devant des gros calibres comme Alpha Condé et Sidya Touré. Amené à réagir sur sa percée rapide sur l’échiquier politique, Cellou Dalein Diallo parle d’une dose de chance.
‘’Il y a eu des efforts. Mais j’ai eu énormément de chance. Ce n’est pas que du mérite, il y a une dose de chance’’, avoue le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
Toutefois, raconte Cellou Dalein Diallo, ‘’lorsque j’ai pris la tête de l’UFDG, j’ai beaucoup d’hommes et de femmes qui ont décidé de me rejoindre, certains même de m’accompagner. Les ressortissants ont joué un rôle important, les comités de soutien ont joué un rôle important. Il y avait déjà des comités de soutien qui étaient nés avant que je ne vienne à l’UFDG. Dès que mon intention de faire la politique a été connue, il y a eu des comités de soutien’’.
‘’La stratégie qu’on a essayée de faire avec la consultation du doyen Bah Mamadou, c’est l’implantation du parti. Il m’a dit : ‘Ecoute, on n’a pas implanté le parti parce qu’on n’a pas les moyens. Je pense que c’est la priorité’. On a donc décidé de dépêcher des missions pour implanter le parti sur l’ensemble du territoire national. A fin juin 2008, on avait une section dans chacune des 304 sous-préfectures du pays et le secrétaire général avait une moto de l’UFDG. Donc, le parti s’est implanté dans tout le pays dès 2008. A Conakry, on a eu près de 500 comités de base dans les secteurs et les sections, c’était au niveau des quartiers. Nous avons aussi les fédérations au niveau des communes (…). Cette implantation a permis de rendre l’UFDG visible sur l’ensemble du territoire national’’, assure-t-il dans l’émission « On refait le monde ».
Ente temps, souligne-t-il, ‘’il y a eu la mort du Général Lansana Conté et l’arrivée de la junte avec laquelle on n’a pas eu de très bonnes relations. Mais avant la mort du Général Conté, j’avais des conflits avec le PUP et un peu l’UPR. La chance qu’on a eue, lorsque j’ai décidé d’envoyer des équipes pour implanter le parti, au Fouta, il y avait deux partis à savoir le PUP et l’UPR. Mais les structures de ces deux partis se bousculaient pour diriger l’UFDG. On a vu à Mamou toutes les structures démissionner et rejoindre l’UFDG. Ce fut le tour de Dabola, Tougué, Mali sauf Labé où il y a eu de résistance au niveau de la fédération. On considérait que j’ai nuit l’UPR et je continue de le faire. Donc, on s’est implantés en Forêt, en Haute Guinée et en Basse Guinée. Dans toutes les sous-préfectures, il y avait de sections de l’UFDG’’.
‘’Il y a eu beaucoup de militants et sympathisants qui ont décidé de m’accompagner financièrement. Quelqu’un m’a donné 300 motos et un autre 200. Il y a eu beaucoup de personnes qui m’ont aidé’’, ajoute-t-il.
‘’Je pense que cela a contribué à donner le résultat de 43,76% (…). Il y a eu des cafouillages à un moment donné. La question n’était pas de savoir pour Cellou. C’était entre Sidya et Alpha, qui devait aller au second tour avec moi ?’’, se souvient l’ancien Premier ministre.
‘’J’ai été très satisfait du travail fait pour donner ce résultat. On était quand même 24 candidats dont 4 anciens Premiers ministres et une dizaine de ministres. Moi, j’ai commencé pratiquement en 2008 à faire la politique. Quand j’ai obtenu un tel résultat, je m’en suis réjouis et je n’ai pas manqué de féliciter mes collaborateurs qui ont contribué à l’implantation du parti. Après, les gens se sont organisés, il y a eu des tractations. Personne n’arrive à expliquer avec cet avantage, le soutien de Sidya Touré qui était le faiseur du roi, du soutien d’Abé Sylla qui avait 4% que c’est M. Alpha Condé qui n’avait que 18%, soit proclamé vainqueur. Le monde entier était étonné’’, souligne M. Diallo.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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