Damaro Camara répond à l’opposition qui réclame la dissolution de l’assemblée nationale : ‘’On ne négocie pas sur l’impossible’’
[dropcap]L[/dropcap]es adversaires politiques du président Alpha Condé exigent la dissolution de l’assemblée nationale et le rétablissement de la constitution du 7 mai 2010, comme conditions préalables à tout dialogue avec le pouvoir en place.
Le président de l’assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, réagit en indiquant à Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Cie que son institution ne peut pas être dissoute par le simple vouloir des opposants.
‘’J’ai toujours voulu du dialogue, j’ai fait les relations économiques internationales. Mais le principe de la négociation, c’est de tout faire pour préserver aussi les intérêts de la partie d’en face’’, rappelle le président du parlement guinéen.
Mais, souligne-t-il, ‘’quand on dit à l’avance que vous ne reconnaissez pas le président de la République, les élections, la CENI, la cour constitutionnelle, l’assemblée nationale, avec qui vous allez négocie. Mon bureau est là, personne ne bouge si demain, on veut nous voir. Il est arrivé qu’on reçoive des syndicats ici pour mettre fin à des grèves. Nous savons le faire, nous sommes ouverts’’.
‘’Quand on a parlé falsification de constitution, j’ai apprécié la réplique du président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle. Il a dit que lorsqu’on récuse un restaurant, on ne s’intéresse pas à son menu. Dans les négociations, on négocie sur le possible. On ne négocie pas sur l’impossible’’, indique-t-il à l’opposition.
De toutes les façons, dit-il, dans l’ancienne constitution, tout comme dans la nouvelle, ‘’ce n’est pas par des accords politiques qu’on peut dissoudre une assemblée nationale. Et surtout quand on demande de ne plus reconnaitre les institutions, de faire venir la communauté internationale pour remettre la Guinée sous protectorat pour pouvoir s’assurer qu’on ne peut parler entre guinéens quand le petit blanc est assis à côté’’.
‘’Nous sommes ouverts au dialogue. Je ne crois pas à la violence. Personne n’a rien gagné dans la violence. Il faut bien qu’on ait une base de négociations’’, précise-t-il, en tout se demandant si ‘’dissoudre l’assemblée va faire avancer les choses pour faire plaisir à un monsieur qui se propose de demander le départ du président de la République ?’’
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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