Damaro Camara sollicite son hospitalisation pour des soins appropriés : ‘’Refuser, c’est me condamner à un AVC ou à une amputation’’
L’ancien président de l’Assemblée nationale assure qu’il va mal. Condamné à quatre ans de prison, Amadou Damaro Camara a supplié, ce jeudi 20 février, le juge Daye Mara, en charge de son procès en appel, de lui permettre d’être admis dans un centre hospitalier pour bénéficier de soins appropriés.
L’ex-numéro un du Parlement guinéen affirme que la requête avait été formulée lors de l’audience du 4 février. Malheureusement, souligne-t-il, ‘’le président d’alors s’est dessaisi du dossier. Difficilement, j’ai attendu jusqu’à aujourd’hui. C’est d’autant plus sérieux que mon médecin traitant a vu son père souffrir des mêmes pathologies, et il en est mort’’.
‘’Est-ce que ma maladie sait à quel stade nous en sommes dans ce procès ? Je me suis plié à toutes les exigences de cette justice. Un de mes avocats m’a dit : ‘Ayez confiance en la justice.’ Je vous recommande d’avoir peur (…)’’, ajoute-t-il, en plaidant sa cause.
Damaro Camara rappelle qu’en première instance, ‘’j’ai été condamné à quatre ans de prison. J’ai déjà purgé presque trois ans. Je n’ai jamais créé la quelconque difficulté à cette justice. Mais je suis malade. Le dernier scanner montre des formations de caillots au niveau des artères de mon pied gauche’’.
Il révèle que ‘’les médecins ont été très clairs avec moi. Je cours deux risques : avec le stress, il y a le risque d’AVC, parce que les examens ne peuvent pas se faire en Guinée. Je risque une amputation si la maladie continue à s’aggraver. A l’heure où je vous parle, mes deux pieds sont enflés. Je n’ai aucune sensibilité au niveau du pied gauche. Il m’arrive de marcher sans me rendre compte, parfois, que j’ai perdu la chaussure de mon pied gauche’’.
L’ancien patron de l’Assemblée nationale estime que ‘’refuser mon hospitalisation, c’est potentiellement me condamner à un AVC ou à une amputation. Je vous en supplie, laissez-moi aller à l’hôpital’’.
Il promet que ‘’n’importe quel jour, je viendrai à la demande de la cour, comme je l’ai toujours fait’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com