
[dropcap]L[/dropcap]a Guinée a été le premier pas atteint par Ebola. Elle reste également la dernière dans la lutte contre cette maladie. Pour certains, ce retard serait dû à l’envie démesurée de certains de s’enrichir en ne souhaitant pas voir la fin de l’épidémie, notamment à travers Ebola-business.
Interrogé pour connaitre le mobile réel de cette lenteur, le coordinateur national de riposte à Ebola indique que la Guinée n’était pas en compétition avec les autres pays.
‘‘Ce n’était pas une compétition pour dire qui va finir le premier. Non ! Il faut que les choses soient claires. Et nous étions tous là au début de cette épidémie. La Guinée a eu à prendre en charge les malades des deux autres pays pendant combien de temps ? Et n’eût-été la faiblesse de leur système sanitaire due aux longues années de guerre qu’ils ont connues, n’eût-été le cas léonais, on allait finir bien avant eux, depuis juillet, sauf erreur de ma part’’, tente de justifier le docteur Sakoba Keita.
‘‘En plus, nous avons humanisé nos morts. Ailleurs, des corps des personnes décédées d’Ebola ont été incinérés. Mais jamais cela n’a été le cas en Guinée. Nos compatriotes n’ont été confinés nulle part comme ailleurs où des fidèles ont été empêchés de se rendre à des maisons de culte. Nous on a plutôt privilégié le cerclage, mais aucune localité n’a été confinée’’, ajoute le coordinateur national de lutte contre Ebola, avant de conclure que rien ne sert de déclarer la fin de l’épidémie si des cas persistent encore dans certaines localités, faisant allusion au Libéria qui a déclaré par deux fois la fin d’Ebola sur son territoire.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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