[dropcap]Y[/dropcap] a-t-il une élection en Afrique qui n’est pas truquée ? La colonisation n’est pas finie. Ce sont les formes qui ont changé. Le pouvoir ne se prend pas dans les urnes dans l’ère de la francophone, il se prend à l’Elysée’’. Tel est le point de vue de l’historien et journaliste Amadou Diouldé Diallo.
‘’Il faut qu’on ait le courage de le dire et on ne doit pas parler de démocratie’’, déclare Amadou Diouldé Diallo qui estime que cette question de démocratie n’est rien d’autre que du bluff. “C’est la colonisation qui continue. Les élus ne vont pas se succéder parce qu’ils sont corrompus et ils ont le soutien de l’occident”.
Une démocratie qui ne sert à rien
‘’La démocratie en Afrique tue plus que le parti unique. Cette démocratie ne sert à rien. Une démocratie, c’est lorsqu’elle s’exprime dans les urnes. Mais ce sont des choix d’ailleurs qui sont imposés aux africains. La démocratie dans les pays africains est un faux-débat’’, martèle Amadou Diouldé Diallo.
Changement de régime, aucune recette pour les africains
‘’Les élus africains ont trahi leur peuple. Des télégraphistes comme Sékou Touré, des instituteurs comme Modibo Keita, des officiers comme Nasser ont conduit leurs pays à l’indépendance et ont réussi des choses formidables. Après c’étaient des partis uniques, mais il y avait la sécurité, des usines même s’il n’y avait pas (le respect) des droits de l’homme”, explique l’invité de Lynx Fm. “On a changé en trouvant d’autres concepts, il y a eu des coups d’état militaire, des officiers sont venus (au pouvoir) comme Lansana Conté, Moussa Traoré. Ça aussi, on a constaté que ça ne fait de bonnes recettes, on a dit non maintenant c’est la démocratie’’.
Le journaliste estime que le concept de la démocratie en Afrique a réveillé les démons de la division et exposé nos pays. “On a trouvé des nouveaux concepts en disant conférence nationale d’abord, après conseil national de la transition, société civile, mouvance et opposition. Après, on a dit qu’on va prendre les technocrates qui ont étudié en Europe et sont rentrés comme c’est le cas de Boni Yayi, Alpha Condé, Abdoulaye Wade, mais ça a donné quoi ?”, se demande M. Diallo.
Face aux problèmes auxquels l’Afrique est confrontée, l’historien demande un retour à la source, car selon lui, ‘’quand l’humanité fut confrontée à des difficultés, elle a fait un retour sur son passé’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 666 905 41/boussouriou.bah@visionguinee.info
Vraiment mon cher grand frere Dioulde tu a raison.
la démocratie est une sueur qui coule sous le plumage