Le ministre de l’Energie a justifié, ce jeudi 25 avril, devant les conseillers nationaux la récurrence des incendies électriques dans les foyers par la mauvaise qualité des câbles électriques utilisés par les citoyens et les mauvais branchements. Une sortie qui n’a pas manqué de susciter la réaction du président du Conseil national de la transition (CNT).

Le ministre Aboubacar Camara, lors d’une plénière tenue dans l’après-midi du jeudi au CNT, a indiqué que les ministères de la santé et du commerce doivent être regardant sur la question de contrôle de qualité des équipements électriques afin de minimiser les incendies.

Le président du Conseil national de la transition (CNT) a réagi en rappelant au ministre de l’Energie, de l’hydraulique et des hydrocarbures qu’il est de la responsabilité de son département et celle d’EDG de contrôler la qualité de matériels électriques.

‘’Ce ne sont pas les produits alimentaires où on peut demander aux ministères de la santé et du commerce. Ce ne sont pas des produits pharmaceutiques. EDG doit même certifier les vendeurs et mettre des étiquettes sur les câbles électriques.  Comme ça, si vous ne voyez pas ces étiquettes sur un fil électrique, il ne doit pas être utilisé. Mais quand les vendeurs clandestins se réunissent, déboursent des montants et viennent voir les cadres dans l’obscurité, on baisse la garde. EDG a le droit de recommander des fils électriques à tous les usagers’’, souligne Dansa Kourouma.

Le président du CNT indique au ministre Aboubacar Camara qu’il est de sa responsabilité et cellede son département de prendre les dispositions pour éviter que des familles continuent d’être endeuillées par les incendies d’origine électrique.

‘’Vous devez être intransigeants sur les principes et sur les règles. Quand il y a incendie dans un ménage, la famille qui se débrouille est livrée à son propre sort. Pourtant, EDG dépose des factures dans ces ménages. Même si c’est un branchement clandestin, il y a des agents d’EDG dans les quartiers qui déposent des factures à ces ménages. Mais en faisant cela, ne peuvent-ils pas se rassurer que les installations utilisées dans ces maisons sont impropres à la consommation et conséquemment décider de couper le courant ?’’.

Selon Dansa Kourouma, ‘’on ne peut pas continuer à faire porter la responsabilité des incendies à la population. Il faut que quelqu’un réponde à un moment. Monsieur le ministre, nous allons faire les débats sur les incendies. Même si nous parvenons à régler ce problème pendant cette transition, on aura aidé nos populations’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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