Le président du Conseil national de la transition (CNT) a pris part, ce mercredi 6 décembre, à la cérémonie d’ouverture du Forum de l’étudiant guinéen (FEG) qui se tient au Palais du peuple jusqu’au 8 décembre.  À cette occasion, Dansa Kourouma a animé un panel sur des efforts du CNT dans le cadre de la rectification et de la refondation pour l’amélioration de notre système d’enseignement et de recherche.

Le président du parlement transitoire a assuré que son institution a consenti plusieurs efforts dans le cadre de la rectification et de la refondation du système de l’enseignement et de la recherche scientifique.

‘’Mettre un système éducatif de qualité en termes de facilité d’accès, en termes de contenu des programmes d’enseignement, de financement, mais aussi en termes de débouchés. C’est pourquoi, les lois que vous avez soumises à notre appréciation, nous les avons examinées et amendées avec détermination pour que celles-ci épousent les valeurs de la transition. Le statut particulier du personnel de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique est une loi que nous avons examiné avec amour et passion pour le métier d’enseignant-chercheur’’, a énuméré Dansa Kourouma.

‘’Aujourd’hui, quand on est enseignant-chercheur, c’est comme si on est condamné à la précarité.  Ça doit être le contraire. Ceux qui donnent la formation, qui préparent la base de notre État, l’élite de demain, doivent être traités avec honneur et dignité. C’est pourquoi, nous avons voté cette loi sous le leadership du Premier ministre et à travers votre effort à qualifier les relations entre l’État et ses enseignants chercheur’’, a-t-il ajouté.

‘’Nous avons organisé un débat parlementaire sur le système éducatif. C’est le premier du genre en Guinée. Nous avons mis en place un panel où les trois ministres en charge du système éducatif sont venus débattre avec la représentation nationale autour des questions pour qualifier le système éducatif’’, a indiqué le patron du CNT.

Au cours du panel, Dansa Kourouma s’est également prononcé sur le renforcement de l’excellence académique, notamment la réforme des programmes pour les adapter aux besoins du marché.

‘’Pour avoir un système éducatif de qualité, il faut avoir des références nationales, l’adéquation entre les programmes et les besoins de la société, de l’Etat et de l’entreprise en matière de ressources humaines’’, a-t-il indiqué,.

‘’Sur la question de la qualité, l’excellence, j’aimerais bien faire un plaidoyer que nous avons mentionné dans notre rapport. C’est le Fonds d’aide à la recherche. Ce fonds est une opportunité pour aider les enseignants-chercheurs qui veulent compléter leur niveau académique par une reconnaissance au CAMES et avoir les moyens nécessaires pour financer la recherche. L’Etat doit créer des conditions pour alimenter ce fonds pour que les enseignants-chercheurs de notre pays puissent avoir les moyens de participer aux concours sur le plan international, mais aussi la validation de nos diplômes avec les standards au niveau régional et international’, a-t-il exprimé.

Le président du CNT a conclu son intervention  sur la question de l’inclusivité et la diversité, précisément sur la politique publique en matière de soutien aux personnes vivant avec handicap.

‘’J’introduis cette question par le concept de la justice budgétaire. Nous développons cela au même titre que d’autres concepts, comme le budget sensible au genre, le budget qui est une solution aux inégalités. Parce que le rôle de l’Etat, c’est de garantir au maximum l’élimination des inégalités qui affectent notre société.  A ce titre, nous sommes en train d’examiner la loi de ratification de la convention internationale sur les personnes handicapées et toutes les obligations liées à cet accord. L’infrastructure universitaire, de par des installations, doit être accessible à toutes les catégories de personnes, y compris les étudiants qui vivent avec des handicaps’’, a assuré Dr Kourouma.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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