En Guinée, malgré les potentialités dans le secteur du tourisme, l’industrie touristique est à la traine. Pour changer la donne, le président du Conseil national de la transition (CNT) a insisté sur l’impérieuse nécessité d’investir davantage pour valoriser les sites touristiques.

‘’Le sport nous permet de dépenser de l’argent. Le tourisme nous permet d’engranger de l’argent. La jeunesse que vous défendez peut bel et bien s’illustrer dans le cadre d’un tourisme résilient où la Guinée est vendue. Les images de beaux sites de la Guinée seront vues à l’extérieur. C’est pourquoi, le gouvernement doit être ferme en indiquant les priorités du pays en matière d’investissement. Et le secteur privé s’aligne avec toutes les facilités liées à cela’’, indique le président du Conseil national de la transition.

Et de poursuivre : ‘’Allez-y à l’île de Gorée et voyez des jeunes sénégalais motivés qui maîtrisent très bien l’histoire de leur pays. La traite négrière n’est-elle pas passée en Guinée ? L’île de Fotoba n’a-t-elle pas une histoire aussi riche ou plus que l’île de Gorée ? Qu’est-ce que nous en faisons de l’île de Fotoba ? Si on ne prend pas garde, nos enfants n’auront pas d’histoire, d’identité. Ils ne sauront pas expliquer ce qui s’est passé sur l’île de Fotoba’’.

En s’adressant au ministre du tourisme, Dansa Kourouma a souligné que ‘’le Rwanda que nous citons si bien avec fastes et assez de satisfactions, n’a pas de ressources minières comme la Guinée. Mais ce que le Rwanda gagne dans le tourisme, nous ne gagnons dans les mines. D’ailleurs, les chiffres sont très loin. Pourtant, nos paysages sont plus beaux que ceux du Rwanda. Mais, nous sommes en train de les détruire par les mines. Parce qu’on ne regarde pas les investissements qui préservent notre identité. Tout le monde est dans les mines’’.

Il a invité les conseillers nationaux à mettre la pression sur les autorités pour changer la donne. ‘’Il faut qu’on regarde comment accentuer la pression sur le gouvernement en termes d’orientation de sa politique. Peut-être que les recommandations n’aboutissent pas. Donc, trouvons d’autres mécanismes pour déclarer 2025 comme l’année du tourisme en Guinée avec tous les investissements liés à cela. Cela permettra à la Guinée de changer l’image des sites touristiques et permettre aux populations de Conakry d’aller visiter la Guinée profonde. Parce qu’en Guinée, on a même des soucis d’aller visiter nos villages’’.

Il se dit plus que jamais convaincu que ‘’le tourisme, c’est l’investissement. Il faut au moins restaurer les sites touristiques que la Guinée possède. Ça ne demande pas beaucoup d’argent. Ça coûte seulement de beaucoup de volonté. Les pistes rurales ne sont pas faites pour connecter les zones de production agricoles. C’est aussi pour connecter les sites touristiques à la route nationale. On n’a pas besoin de bitume pour aller sur ces sites touristiques. On a juste besoin de pistes praticables et entretenues’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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