Dansa Kourouma tire la sonnette d’alarme : ‘’Conakry s’achemine inexorablement vers le chaos de Lagos’’
Ce jeudi au cours de l’examen suivi de l’adoption du projet de loi portant création de 10 communes urbaines et 7 communes rurales, le président du Conseil national de la transition (CNT) a posé un diagnostic sur l’urbanisation accélérée de la capitale guinéenne. Pour Dansa Kourouma rappelle que Conakry se limitait jusqu’au dernier quart du 20e siècle à l’Île de Tombo devenue Kaloum.
‘’Les anciens dans cette salle se remémorent de Conakry se limitant jusqu’au dernier quart du siècle passé à l’Île de Tombo devenue Kaloum et à la presqu’Île de Kaloum s’arrêtant aux vieux quartiers de Dixinn et de Matam. Bonfi, Dabondy, Gbessia, Minière, Hamdallaye, Taouyah sans parler de Matoto et Sonfonia, relevaient de la Haute banlieue. Kaloum, l’ancienne Île de Tombo, ancienne capitale coloniale est restée la seule partie véritablement urbanisée de Conakry. Elle demeure la seule détentrice d’un système d’égouts désormais vétuste’’, indique le président du Conseil national de la transition.
Pour Dr Dansa Kourouma, ‘’l’urbanisation désordonnée et exponentielle à partir de ces quartiers périphériques a démarré à ce dernier quart du siècle passé et s’est poursuivie pendant les deux (2) premières décennies de l’actuel siècle. Le projet de loi soumis pour rxamen et adoption, au Conseil national de la transition (CNT) en ce jeudi 18 janvier 2024 portant sur la création de nouvelles communes est une tentative de remédier tant soit peu à ce désordre à la suite de l’explosion urbaine de Conakry. Ce projet de loi apporte des éléments de réponse pertinents face à cette explosion urbaine de Conakry et constitue un bon début de solution’’.
Aux dires du numéro 1 du CNT, ‘’la véritable planification urbaine s’inscrit dans le cadre d’une vision parfois d’un demi-siècle ou d’un siècle d’aménagement du territoire national dans son ensemble’’.
Il prévient que ‘’Conakry s’achemine inexorablement vers le chaos de Lagos ayant conduit à l’érection d’Abuja comme capitale fédérale du Nigeria au centre de ce pays. De ce point central du Nigeria part un réseau autoroutier joignant chacune des principales frontières du pays avec ses voisins immédiats’’. C’est pourquoi, estime-t-il, ‘’la refondation en cours pourrait poser le principe et les jalons d’une telle vision cinquantenaire d’aménagement du territoire national en s’inspirant de ce schéma nigerian’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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