Peuple de Guinée ! Tes terres sont trop chaudes !
Toutes dépucelées de leurs splendeurs émeraudes ?
Tes eaux sont gloutonnes ! Pauvre Peuple de Guinée
Mais tes fils les idolâtrent sous l’œil de tes ressources innées.
Peuple de Guinée ! J’ai envie de stagner entre terre et ciel,
Bourdonner dans tes oreilles la sacralité du nectar de ce miel,
Mais hélas ! Je n’ai pas d’ailes. Et le ciel n’a de branche,
L’internet restreint, la presse amputée : quelle déchéance !
Dans un silence bruissant qu’a accouché la nuit,
Ni soleil des loups, ni étoile, ni luciole ne luit
L’air embaumé d’âpreté brûle froidement tes nerfs
La rose travestie en rouge ! Pâle, est devenu ton vert.
Le vert de ta forêt qui s’est pulvérisé en désert,
Au crépuscule tombant en pleines douze heures,
Mais le coq chante toujours au bon moment son Kikiririkiii,
Heurtant par temps l’insouciante cigale au monotone twiiiii.
Quand la nuit est plus diurne que la journée qui s’en suit,
La montagne serait en train d’accoucher d’une souris,
Mais dans son sorcier village, nul ne se souhaite la tempête,
Car le plus confiant d’être en sécurité, peut-être la bête.
Du paradis à la parodie, il n’y a eu qu’un pas radin,
Que d’essoufflement du peuple dans la rétine d’un ravin.
Forts d’une tempête dans un verre d’eau, tes héritiers,
Ensevelissent la Presse et l’information purifiée.
En jetant avec véhémence le bébé avec l’eau du bain,
Occultant que sans l’internet, brisés sont certains quotidiens,
Oh Syli ! Oh Colombe ! Oh Arc-en-ciel ! Resonnez !
Dites-leur de mettre la pédale au fond tout sacré !
Aly Ben CAMARA (ABC)
Auteur Texte inédit