[dropcap]C[/dropcap]omme le dirait un dicton de sagesse malinké, « quand le tonnerre gronde chacun couvre sa tête ». L’ex patron de la transition serait-il dans la pensée ? Pour éviter de dire du n’importe quoi, en tenons-nous au prima bord, à ses révélations transcrites par le site Nouvelledeguinée.

Selon les colonnes de cet organe en ligne, le général Konaté -ministre de la défense nationale sous le CNDD-, en séjour en France, a cité le capitaine Moussa Dadis Camara d’être l’ordonnateur de la tuerie du 28 septembre au stade du même nom.

Puisqu’il n’y a pas d’ordonnateur sans exécutant, le numéro 3 du Conseil National pour la Démocratie et le Développement dévoile ainsi leur nom pour être plus complet dans sa démarche. Il s’agit donc pour El Tigre du général Ibrahima Baldé de la gendarmerie, le ministre Boubacar Barry de l’Industrie, l’homme d’affaires Kerfalla Person Camara (KPC), Baïdy Aribot de l’Ufr, alors directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (cnss), le fils de l’ancien président de l’assemblée nationale Alpha Ousmane Diallo, de Isto Keïra, actuel secrétaire général du Ministère de la Jeunesse, et aussi Bah Oury, numéro 2 de l’UFDG, principal parti de l’opposition.

Mais pour ce qui concerne Baïdy Aribot et Isto Keïra, « Nouvelledeguinee » précise que le général Konaté a rectifié le tir en ces termes: « ils peuvent être cités au besoin comme de simples témoins et non des commanditaires des tueries ». Selon le général Konaté, cité par notre confrère, ce sont les camions de l’homme d’affaires KPC qui ont été utilisés par les hommes du capitaine Moussa Dadis Camara pour faire disparaître les corps.

« Les auteurs des tueries ont perquisitionné certains camions de KPC pour transporter des corps vers une destination inconnue. C’est ça la vérité », soutiendrait le général Konaté.

Faut-il le préciser, cette sortie du général Konaté intervient 48 heures seulement après sa rencontre avec Cellou Dalein Diallo, en région parisienne, ce dernier en bataille de leadership avec son vice-président, cité ici un des auteurs du massacre du 28 septembre.

De l’autre côté, l’on dit souvent qu’en politique tous les coups sont permis pour arriver à sa fin. Sans une fois encore prétendre douter des révélations du général, il nous est louable quand de s’interroger les motivations réelles de ces déballage ; l’opportunité du temps et est ce qu’une réelle volonté pour le général de faire surgir la vérité ?

Ces questions, on se les pose pour certainement croire ou non à la sincérité de Sékouba Konaté. « Pour se sauver, un garçon qui se noie peut s’accrocher même à la queue du serpent pour vue qu’il sorte de l’eau », nous l’apprend au pays Kissi.

Demain se prépare aujourd’hui.

Si cette assertion est vraie, le général préparerait-il ce demain de la justice ? En tout cas à ses yeux, le Président de l’UFDG à l’issue de la rencontre avec qui, ont suivi ces révélations, est l’enfant prodige de 2020. « C’est un homme très courtois, plein de sagesse. Il a été très patient », « La communauté internationale a déjà dit à Alpha Condé que le nombre de mandat se limite à deux. Les clés de Sékoutoureya se trouveront entre les mains de Cellou Dalein Diallo en 2020», soutient le Général Sékouba Konaté.

En attendant la suite de nos questionnements, pour beaucoup d’observateurs, Toumba Diakité se reposant à la maison pour attendre de tout savoir, la panique semble être dans toutes les cases à Conakry. Affaire à suivre !!!!!

Daouda Camara, Tamtamguinee.com