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Déclaration de l’Alliance démocratique pour le renouveau (ADR)

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Taran_NFD_jpg[dropcap]C[/dropcap]es dernières semaines, nous avons échos de certaines turpitudes au sein du parti présidentiel. A première vue, d’aucuns diraient c’est une crise interne au parti au pouvoir. Mais à y regarder de plus près, elle engage la Guinée toute entière, dans son présent et dans son futur. La polémique serait consécutive à la mise en place du gouvernement de la République.

Certes les sentiments sont parfois mitigés à propos cette équipe gouvernementale, d’abord sur le nombre pléthorique de ses membres pendant que le pays traverse une situation économique difficile. Aussi, des ministres y ont-ils été reconduits pendant que leur gestion au compte du gouvernement sortant n’est pas exempte de reproche. Certains ont été limogés pendant que leur reconduction était plutôt judicieuse.

Parmi les anciens reconduits il y en a dont la prestation a été très appréciée au sein de l’opinion. Et à côté de ceux-là, il y a d’autres qui en plus d’être d’une nouvelle génération, donc incarnant un début renouveau, ont un parcours scolaire, universitaire et post-universitaire doublé d’un profil professionnel plutôt intéressant. Sans oublié le nombre de femmes guinéennes au sein de cette équipe, bref toutes choses qui encouragent à espérer un bon résultat.

Parmi les nouveaux, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, il y en a qui ont également une riche expérience institutionnelle sur le plan international.Donc apriori, aptes à comprendre le nouveau monde et ses exigences géopolitiques, sans oublier le marché international, en vue d’anticiper et travailler au bénéfice de la Guinée.

Face à cette situation pour le moins inédite, nous avons le choix entre l’indifférence, l’observation lointaine et passive, et une prise de position citoyenne, responsable et républicaine. Pour l’ADR nous prenons positions dans ce débat qui contrairement aux déclarations « des frondeurs » nous engage en tant que républicains.

Ceci d’autant plus que ces «frondeurs » exigent du Chef de l’Etat garant des lois de la République de gérer exclusivement les intérêts d’un parti politique, de faire la promotion de ses membres au détriment de tous les autres citoyens.Or l’article 38 de la Constitution stipule que :«la charge de président de la République est incompatible avec l’exercice de toute fonction publique ou privée, même élective. Il doit notamment cesser toutes responsabilités au sein d’un parti politique. »Sans oublier le serment qu’il a prêté lors de son investiture, qui lui exige de « …respecter et faire respecter la Constitution …»

Par ailleurs, il faut rappeler que les 5 ans du premier mandat du président Alpha Condé ont été une dure épreuve pour les Guinéens. Le bras de fer politique aux relents communautaristes entre le pouvoir et l’opposition n’a pas été sans conséquences. Certaines communautés et catégories socioprofessionnelles ont parfois souffert le martyre. Des compatriotes ont perdu la vie, d’autres sont toujours en prison, avec des dégâts matériels considérables.

Cette violence politique qui a failli faire basculer le pays dans la guerre civile a durablement terni son image. Les investisseurs constatant l’instabilité sociopolitique ont évité la destination Guinée. Ceux qui sont venus n’ont pas été très actifs. Beaucoup d’entreprises ont fermé, l’Etat s’est appauvri, du fait d’Ebola certes, mais aussi des tensions sociales.

Au sortir de la dernière présidentielle, la communauté internationale n’a pas manqué de recommander au président de la République de jouer la carte de l’apaisement.

Dès lors, le signal d’ouverture envoyé par le Chef de l’Etat à travers cette équipe gouvernementale, est à encourager car s’il va au bout de cette logique en veillant sur la bonne gouvernance, il pourrait rendre son mandat stable et bénéfique à tous les guinéens.

La Guinée doit sortir du piège de la politique communautariste. Notre histoire est suffisamment éloquente pour nous encourager à rompre avec cette pratique. Pour mémoire, une communauté a tout perdu après le décès du premier président de la Guinée indépendante avant de s’inscrire dans l’opposition radicale à la faveur du multipartisme et en subir de loures conséquences. Une autre s’est sentie totalement exclue du système après l’élection de président Condé en 2010. Sans oublier certaines prises de positions parfois ethniques et régionalistes, à la faveur ou contre la junte du Capitaine Dadis.

En conséquence, nous ADR, profondément ancré dans les valeurs républicaines si chèrement acquises en Guinée, encourageons vivement le chef de l’Etat à poursuivre son élan d’ouverture pour permettre à la Guinée de sortir de cette nébuleuse ethnico-communautariste ou tout le monde est potentiellement victime et bourreau. Mais cela passe par le travail sérieux au développement de la Guinée, dans les respects des principes républicains en impliquant tous les fils de la République sans exclusion aucune.

Vive la République !

Pour l’ADR, le Président

Alpha Oumar Taran DIALLO

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