[dropcap]L[/dropcap]es opérations de déguerpissement ont commencé,  jeudi 23 mai, aux alentours de la décharge de Dar-es-salam, dans la commune de Ratoma. Le président du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) estime que l’Etat devrait, avant de démolir des concessions, prendre des mesures idoines pour réhabiliter les occupants.

L’ancien Premier ministre, Lansana Kouyaté, rappelle que  l’opération de déguerpissement n’est pas à sa première phase en Guinée.

‘’Ce n’est pas  la première fois qu’on déguerpit. Quand le premier déguerpissement a été fait en  Guinée en 1998,  j’étais encore à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest. Lorsque je suis venu à Conakry,  j’en avais profité pour dire à qui de droit que c’était injuste. C’est une méthode  qu’on ne doit pas utiliser’’, révèle-t-il.

Le président du PEDN assure que l’Etat ne devrait pas déguerpir d’un coup des populations ayant vécu durant des années dans un endroit sans préalable.

‘’Après tant de temps vécu quelque part, où tes enfants sont nés et grandis, on ne peut pas casser là-bas comma ça.  On ne casse jamais un domaine sans avoir, à l’immédiat,  les moyens de réhabiliter et de construire quelque chose’’, indique Lansana Kouyaté dans la Tribune de l’Actu.

‘’Si on casse tout, Conakry n’existerait plus. La toute première chose que l’Etat devrait faire, c’est de recenser  tous les occupants et construire des bâtiments permettant de loger un certain nombre de personnes. C’est la bonne méthode qui rime avec la justice, la dignité les hommes’’, ajoute-t-il.

L’ancien chef du gouvernement estime que tous les guinéens doivent être protégés contre l’injustice. ‘Que ça soit un peulh, un malinké, un konia,  un baga, quiconque est concerné par un déguerpissement de ce genre doit être protégé. Il ne s’agit pas d’une question d’ethnies. C’est une partie de la population  guinéenne qui vivait là qu’on doit défendre contre l’injustice’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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